Une initiative prise par une douzaine d'experts, « l'Eco constitution », pour développer une campagne d'information, de formation, de recyclage, à l'intention des ONG, des associations et même des partis, pour mettre à l'ordre du jour une nouvelle politique de l'environnement et du développement durable. Selon les dépliants distribués par les initiateurs de ce projet, la démarche globale part des constatations et observations à partir des différents modèles de développement faits par la Tunisie depuis l'indépendance, tenant compte des facteurs internes et externes, l'émergence lente et constante d'une économie de prédation, et son corollaire, les atteintes irrémédiables à l'environnement, aux ressources naturelles non renouvelables, le saccage de certains écosystèmes. Cette initiative a donc pour objectif de mettre à jour les enjeux tels que la préservation du littoral, la gestion des déchets industriels et ménagers, la lutte constante contre les pollutions, la gestion durable des ressources naturelles, l'utilisation massive des énergies renouvelables. Mais quelques défis à relever pour résoudre l'adéquation développement/emploi/protection de l'environnement, tels que l'intégration de l'environnement dans toutes les politique publiques, un aménagement du territoire décentralisé et tenant compte de la complémentarité de certains gouvernorats actuels, l'encouragement de la recherche et du développement des connaissances scientifiques, et une information environnementale fiable et accessible à tous à tout moment. La campagne a commencé par une première réunion à Tunis. Puis, Ali Abaab et Mounir Majdoub, membres du collectifs, sont venus, dans la matinée du samedi 25 juin à Djerba, et en partenariat avec l'ASSIDJE, un séminaire a eu lieu à la Municipalité d'Houmt-Souk. Etaient invités et présents, bon nombre d'ONG locales et régionales, des Associations diverses et même des partis politiques. Une assistance moyenne, un débat fructueux, mais des prémices d'une prise de conscience très nette parmi les présents du moins. Faut-il rappeler le désastre environnemental que connaît l'île actuellement avec toutes les profanations, des démolitions de mosquées, des saccages du patrimoine, sans parler des constructions aberrantes qui poussent partout. Un suivi et la mise en place d'une antenne locale sont plus qu'indispensables, pour ne pas traîner encore des multitudes de recommandations et autres rapports restés à ce jour des dossiers dans des tiroirs. Il suffit de penser au magnifique travail réalisé pendant des années, par l'ASSIDJE avec le PNUD, l'Agenda 21, qui somnole dans des chemises cartonnées. Pour cela, la nouvelle Constitution doit réserver quelques articles pour sauvegarder tout notre patrimoine et que les futures assemblées législatives doivent prendre le relais pour établir des textes de lois suffisamment clairs pour confier aux enfants de la Révolution un pays propre, viable.