Le Temps-Agences- Les rebelles libyens, qui ont lancé une offensive dans l'Ouest de la Libye, progressent vers Tripoli, à partir des montagnes du Sud et de l'enclave côtière de Misrata, soutenus par des frappes de l'Otan sur les positions des forces loyales à Mouammar Kadhafi. Les insurgés, qui avaient pris le contrôle le 28 juin d'un important dépôt de munitions dans un endroit désertique à 25 km au Sud de Zenten, localité se trouvant elle-même à 120 kilomètres au Sud-ouest de Tripoli, cherchent désormais à faire sauter deux verrous stratégiques afin d'avancer significativement vers la capitale, le bastion du régime. Parallèlement, les rebelles de Misrata, à plus de 200 km à l'Est de Tripoli, ont progressé vers l'Ouest et sont arrivés à 8 km du centre de Zliten -à une soixantaine de kilomètres à l'Ouest de Misrata-, après des combats contre les forces gouvernementales qui ont fait mercredi une vingtaine de morts, selon un communiqué. Ces insurgés partis de la grande cité rebelle de l'Ouest longtemps assiégée par les militaires fidèles au colonel Kadhafi, ont ainsi poursuivi leur avancée le long de la côte. Le conflit en cours menace à cet égard le site archéologique exceptionnel, s'étendant à 120 km à l'Est de la capitale, de Leptis Magna, classé par l'Unesco au patrimoine mondial et où les forces de Mouammar Kadhafi cachent des armes, a affirmé hier l'organisation Patrimoine sans frontières (PSF). Toutefois, confrontée à de graves difficultés budgétaires, l'Italie a décidé hier de retirer le porte-avions Garibaldi des opérations, escomptant une économie de plus de 80 millions d'euros. Sur le plan diplomatique, Chen Xiaodong, chargé de l'Afrique du nord au ministère chinois des Affaires étrangères, s'est rendu dans l'Est, à Benghazi, la "capitale" des rebelles, pour y rencontrer des membres de l'opposition, a annoncé hier l'agence officielle de presse Chine Nouvelle. Un signe supplémentaire de l'implication croissante de Pékin dans la région.