Les lampions vont s'éteindre tout à l'heure, mais sur un spectacle devenu insipide. Le rideau va tomber mais sur une scène déserté par presque tous les acteurs. A quoi va alors ressembler ce dernier acte d'une tragédie devenue vaudeville ? Même un bouleversement de dernière minute n'aura pas l'éclat souhaité, puisque le challenger a, depuis trois jours remis en cause toute légitimité à ce premier championnat post-Révolutionnaire. Il n'est pas question ici de rentrer dans des considérations touchant à des desiderata dont on ne sait pas dans quelle mesure, ils sont à usage interne. Contentons-nous de prendre acte de certaines prises de position touchant même au passé et soupesons les chances du leader que seule une défaite aujourd'hui le priverait du titre. Défaite difficilement prévisible même si elle n'est pas impossible. Certes, tous les nerfs de l'Espérance sont tendus à l'extrême. Cela peut constituer un préjudice en même temps qu'un avantage. Dans les deux cas, cependant, cette super-tension a beaucoup nui à la manière. C'est justement cet événement émotionnel qui nous a interdit de juger l'Espérance sur sa véritable valeur technique actuelle. Il est donc facile de prévoir pour cet après-midi, une rencontre sans saveur technique mais un défi qui exige le résultat avant tout. Une particularité toutefois : l'adversaire cette fois a trop l'habitude de perturber les jeux les plus pensés, et par sa décontraction , il retrouve comme par enchantement, une habilité à se mouvoir à travers la tension qui étreint l'adversaire. Ce ne sera donc malaisé pour l'Espérance de manipuler cet adversaire qui n'a rien à perdre mais tout à gagner dans sa réputation de faiseur et défaiseur de champion. A moins que sa décontraction devienne déconcentration pour donner à l'Espérance un atout supplémentaire pour croire définitivement. Toutes ces réflexions se basent évidemment sur une perspective qu'on admet comme inéluctable : la victoire de l'Etoile à Sfax. Là aussi, la mobilisation de l'un va aller au devant d'une démobilisation avancée de l'autre. Comme à Radès, à Sfax il n'y aura pas que la logique à prendre en compte. La dernière journée ne sera pas totalement dénué d'intérêt ni même d'imprévu si ce championnat voudrait rester dans les mémoires autrement que d'avoir été le premier d'une nouvelle ère, née un certain mois de janvier. Tout en nous livrant enfin son secret, le championnat éprouvera encore, par la chaleur et non par intérêt, les autres clubs une ultime fois. Ainsi Béja ira à El Menzah rencontrer le Stade Tunisien, la JSK rendra visite au CAB, alors que l'ASMarsa et le Club Africain feront un long voyage, l'un à Gafsa et l'autre à Zarzis. Mais partout se sera une simple formalité. Même à Hammam Sousse où Gabésien et Hammamis débarrassés de la hantise de la descente aux enfers, pensent déjà à la saison prochaine pour mettre à bon profit le sursis qu'on vient de leur offrir. M. ZOUBEIDI
Probabilité · L'EST remporte le championnat si : - elle ne perd pas - elle perd et l'ESS ne gagne pas · L'ESS remporte le championnat si elle gagne et l'EST perd A.BELLAKHDAR
Programme Stade de Radès 17h EST- CSHL Stade Mhiri 17h CSS – ESS Stade d'El Menzah 17h ST- OB Stade Lahouar de Hammam-Sousse 17h ESHS – ASG Stade 15 octobre de Bizerte 17h CAB- JSK Stade Zarzis 17h ESZ- CA Stade de Gafsa