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A la solde de qui ?
Le spectre des milices rcédistes rôde encore autour des établissements scolaires - Le Lycée Al Jahadh (banlieue nord) saccagé par une horde de jeunes voyous…
Publié dans Le Temps le 26 - 04 - 2011

Enfin, le rideau est tombé sur la dernière scène du dernier acte de la pièce de théâtre qui s'est bien conformée aux trois règles classiques d'unité, celle du lieu, celle du temps et celle de l'action, les directeurs de la banlieue nord limogés ont enfin compris qu'il fallait quitter la partie et qu'ils étaient incapables de résister à la volonté générale, au verdict révolutionnaire quelle que soit la force qui les soutenait. Certains d'entre eux comme Al Jahadh et Carthage Byrsa ont retrouvé l'ambiance de la salle de classe.
L'espoir de ressusciter
Cette fin « dramatique » rappelle à mesdames et messieurs les directeurs leur vrai statut : ils sont enseignants exerçant une fonction qu'ils pourraient perdre à tout moment. Il s'agit d'une mesure administrative qui a toujours été appliquée pour incompétence ou forfait. Avant le 14 Janvier, personne ne s'en plaignait, on se soumettait sans murmure, parce qu'on craignait « l'autorité » et qu'on était surtout persuadé qu'on n'était pas désigné pour ses qualités mais pour d'autres considérations qui n'avaient rien à voir avec les compétences. Après cette date cruciale, on s'est mis à crier haut pour protester, on a osé le faire à un moment révolutionnaire !!! S'ils étaient les enfants de la Révolution, la chose serait comprise, mais ce n'est pas le cas, ils sont, comme tout le monde sait, dans l'autre camp, celui des rcédistes. Alors qu'est-ce qui les a poussés à se ranger du côté des contestataires et à enfiler la robe révolutionnaire ?! Ce n'était certainement pas leur changement de position comme l'ont fait et continuent à le faire certaines figures notoires de la sinistre époque, non ! ce n'était pas un retournement de veste, ils sont bien ancrés dans leurs « principes » et ont l'espoir de ressusciter comme tant d'autre ces jours-ci, mais c'était une action de contre offensive bien organisée et bien planifiée à l'échelle nationale qui s'est, malheureusement pour eux, heurtée au rempart populaire, leur tentative désespérée s'est brisée contre le rocher escarpé d'une volonté tenace.
Le rebondissement
Après cette vague de limogeage qui a touché, rappelons-le, 151 directeurs sur un total de 1500 dans l'ensemble du pays, après que les esprits se soient calmés et que tout était rentré dans l'ordre, voilà que certains des leurs (les rcédistes), au collège Al Jahadh, encore lui, ont fait des leurs. Samedi à 10h30, un groupe de terroristes armés d'épées, de poignards et de massues ont fait irruption dans l'établissement qu'ils ont saccagé. Ils se sont introduits dans les salles de classe où ils ont démoli les portes et les fenêtres et décroché les tableaux qu'ils ont jetés depuis le deuxième étage sur les professeurs et les élèves qu'ils ont molestés indistinctement, certains parmi ces derniers ont perdu connaissance. La scène a duré de très longues minutes, tout le monde était terrorisé et les cours ont été bien sûr interrompus. Ces bandits sont des visages connus pour tout le monde dans ce collège, puisqu'ils ont déjà exhibé leur savoir-faire en matière de violence quand ils sont venus pour soutenir leur protégée, la directrice limogée. Ils l'ont fait plusieurs fois en sa présence, mais là, ils ont agi en son absence et certainement sur ses ordres, selon les professeurs, leur syndicat et tous les témoins, car ces miliciens n'ont rien caché de leurs intentions, ils étaient là pour la venger et éventuellement la rétablir dans « son domaine », débiles comme ils le sont, ils ne peuvent pas penser autrement. Ce qui conforte davantage cette thèse c'est qu'ils sont sortis de chez elle lorsqu'ils sont passés à l'action. L'un d'entre eux est un élève du collège qui s'appelle Amor Bargaoui, c'est lui qui a donné le coup d'envoi à ce spectacle désolant et repoussant quand il a décroché le tableau des informations administratives. Après avoir accompli leur mission pourrie, ils se sont enfuis en passant par la demeure de leur caïd, l'ex directrice, c'est ce qu'on affirmé plusieurs parents qui étaient sur les lieux.
Des agents civils de sécurité
Plusieurs parents et les professeurs bien évidemment ont été unanimes sur la nécessité d'assurer la sécurité à l'intérieur de l'établissement ou bien le fermer pour protéger les élèves, les professeurs et tout le personnel. Le syndicat de base du Kram a rédigé deux communiqués, l'un en date du 23 et l'autre en date du 24 dans lesquels il a rapporté les faits et exprimé sa grande indignation. Et par conséquent, il a exigé de l'autorité de tutelle l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités et la remise à la justice des dossiers de tous ceux dont l'inculpation dans cette attaque terroriste sera prouvée pour protéger l'établissement contre ces invasions répétées et organisées par la directrice révoquée, tous ceux qui gravitent autour d'elle et les milices du régime déchu. L'autre revendication du syndicat c'est l'évacuation immédiate de la maison de fonction par la directrice limogée et sa famille pour prémunir l'école contre les actes de vandalisme et de la terreur planifiés dans sa demeure devenue une vraie base d'opérations. Hier, lundi, le syndicat a envoyé la pétition au ministère. En attendant sa réaction et les mesures qu'il va prendre, les professeurs, le personnel et les parents ont fait une collecte pour payer des agents civils de sécurité.
Un détail très révélateur avant de terminer : l'ex directrice a toujours menacé de mettre le collège à feu si jamais on la renvoyait, d'après les différents témoignages recueillis. S'agit-il alors de représailles ? Tout porte à le croire.


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