Baisse des entrées touristiques, le shopping touristique est en berne. Le contexte est difficile pour la région de Nabeul-Hammamet. En effet, la chute de la fréquentation touristique sur cette côte atteint 50% selon l'observatoire du CRT . Pas de reprise pour la fréquentation touristique pour cette Côte d'Azur de la Tunisie qui enregistrera en juillet une nouvelle baisse. La perte est importante pour le shopping. En effet, la plupart des commerçants de la région comptaient sur le tourisme pour maintenir leur activité. Aujourd'hui cela ne suffit plus. « Depuis janvier 2011, la fréquentation est en chute. On ne fait rien pour attirer les gens ici. La question se pose désormais de savoir si on a un avenir », s'interroge un commerçant de Hammamet. « Peu de touristes fréquentent nos centres d'animation »», lâche cet autre gérant.Un constat que Mondher , l'un des commerçants de Nabeul , a vite dressé. « . Depuis quelques mois, on sent la baisse d'activité et on devine les problèmes d'ordre financier. On n'arrive pas à payer nos employés ni nos factures d'eau et d'électricité ». « De plus, poursuit-il, la période touristique de mai à août ne suffit plus à maintenir une moyenne du chiffre d'affaires annuel satisfaisante. Dans les ruelles de la Médina d'Hammamet, la baisse d'activité est déjà quantifiable dans l'artisanat où on constate une importante baisse des commandes et par là même de la trésorerie. Certains artisans sont incapables de payer leur loyer « Je dois payer 2000 dinars de loyer. Je n'ai aucune recette et je suis vraiment bloqué. Heureusement que le propriétaire s'est montré compréhensif pour apporter l'échéance de paiement » nous dit un artisan qui a le moral en baisse. Dans la restauration,, on s'inquiète aussi pour l'avenir. « Il est clair que les hôtels sont vides. Nous tablons sur la clientèle tunisienne qui, avec une baisse de son pouvoir d'achat, fréquente de moins en moins nos établissements » estime Hamadi un restaurateur à Hammamet. Cela fait déjà plusieurs mois que c'est comme ça, un jour on travaille bien, et puis plus rien. On a appris à relativiser ». La crise met à mal la restauration : moins 50 % de fréquentation. Les restaurants font triste mine et disent attendre des jours meilleurs. « Pour ma part, j'ai perdu entre 10 et 15 % de fréquentation, note Sami, un restaurateur à Mrazgua. Les gens craignent de se faire plaisir et depuis janvier on note une chute d'environ 70% dans les restaurants de la région. L'attitude des clients est en dents de scie. Je pense qu'à force de parler du pire, le public a peur et préfère rester chez lui ».Être commerçant aujourd'hui est plus difficile qu'autrefois. « Les gens, y compris les vacanciers, étaient avant euphoriques et n'hésitaient pas à se faire plaisir. Aujourd'hui, on sent que le budget est là et qu'il est serré. Reste une clientèle fidèle et habituée à nos petites boutiques. Pour la conserver, il faut savoir diversifier ses produits et proposer une autre qualité », explique cette commerçante dans le prêt-à-porter Ambiance morose liée à une situation touristique difficile… La frilosité des clients se justifie par différentes choses: « La consommation est irrégulière, remarque un hôtelier le chiffre peut chuter pour la moindre raison et remonter aussi vite. Mais ce qui est certain c'est que le touriste sort moins malgré les promotions et la baisse des prix. Peut-être que l'arrivée de nos frères algériens boostera nos commerces »