Rome, Madrid, Londres, Dubaï, rivalisent d'ingéniosité pour attirer les inconditionnels « du lèche-vitrine » ou les occasionnels du shopping. Ce créneau demeure plutôt ignoré, oublié et sous –estimé en Tunisie. Pourtant, il est en passe de s'imposer comme une variante favorisant à n'en point douter l'enrichissement du tourisme tunisien. Certes, le tourisme de shopping est destiné à une clientèle dotée de bons revenus.Ce sont des hommes d'affaires, des industriels, des princes, des stars, des hommes politiques, des commerçants qui choisissent une destination pour dépenser d'importantes sommes d'argent. C'est un marché hétérogène. Il n'y a pas un seul riche, mais des riches dont les choix des destinations dépendent de leur comportement et de leur style de vie. Tunis, Sousse, Sfax, Nabeul, Hammamet peuvent se permettre d'attirer ces gens. Courir les magasins fait partie de l'expérience touristique, de la découverte culturelle d'une destination ou du plaisir de voyager. Pour certains, cela devient même le motif du voyage. Plusieurs pays ont décidé de s'intéresser à cette activité favorite du voyageur pour diversifier et compléter leur offre. La diversification du produit touristique est aujourd'hui une option stratégique car elle permet d'élargir les chances de l'offre tunisienne de bien se positionner sur les marchés. Le tourisme de shopping offre à ce niveau un produit d'avenir. C'est pour cela qu'il faut investir dans ce secteur et le développer davantage. Sa réussite passe par l'implication des commerçants mais aussi des hôteliers. La démarche de promotion est très importante mais nous devrons bouger pour dénicher cette clientèle, organiser de grandes manifestations commerciales qui pourront attirer des touristes. Au moment où le développement de produits nouveaux est d'actualité brûlante, il serait logique que la priorité revienne à ce tourisme de shopping plus rentable. L'appareil commercial fait ses marges grâce à l'activité touristique.