Le tourisme est en forte chute à Nabeul-Hammamet. Le taux d'occupation connaît ces derniers jours une baisse sensible. Il avoisine les 2,5%. C'est dire que la situation est préoccupante pour les 27 mille lits de la région. D'où un plan de relance visant à faire décoller cette zone. L'activité touristique tarde à décoller à Nabeul-Hammamet. Les statistiques de février attestent que les arrivées ont considérablement baissé par rapport à la même période de l'année précédente. Le nombre des nuitées a chuté de 85,95% durant le mois de février passant de 138.032 en 2010 à 19.399 en 201. Les arrivées ont baissé de 72% durant la même période alors que le taux d'occupation a enregistré une baisse de 13% passant de 16% en février 2010 à 2,5% en 2011. Hammamet « On croyait que la reprise allait se faire rapidement dès la levée du couvre feu mais la conjoncture ne semble pas s'améliorer. Nos hôtels sont vides » avoue Chater un directeur d'hôtels à Nabeul. Au déficit d'image, s'ajoutent la faiblesse de la compétitivité de notre destination et l'agressivité d'une concurrence omniprésente et qui déploie une artillerie lourde en matière de promotion comme la Turquie et le Maroc. Les derniers événements de Tunis et la crise de la Libye ont corsé la donne. « Je tourne avec 20 touristes. Beaucoup d'annulations et peu de visibilité pour les vacances de Pâques » nous fait remarquer un hôtelier d'Hammamet. Même son de cloche auprès d'un jeune directeur commercial d'un hôtel « Des réservations timides. D'autres sont annulées à cause des derniers incidents de Tunis. Il faudrait maintenant bouger. Il faut un plan spécifique par marché et un pilotage permanent de manière à avoir de la visibilité pour attaquer les différents marchés» L'activité paratouristique ne suit pas. Cafés et restaurants sont abandonnés. Les commerces d'artisanat croisent les bras. Une virée du côté de la Médina d'Hammamet nous révèle que cet espace est peu fréquenté. Devant leurs étalages de tapis et de cuivre, les commerçants passent le temps en jouant aux cartes « Pas un touriste » avoue Jilani. Du côté du centre commercial, les chaises de restos et de bistrots attendent leurs clients « On passe par une période difficile. Il faut s'adapter. Pour le moment, on se contente de la clientèle locale », nous dit Adel un jeune barman. Samir est optimiste « C'est une période transitoire. C'est normal que notre chiffre d'affaires chute. Avec les vacances de pâques, la situation va s'améliorer. Je le répète, il ne faut pas être gourmand. Nous avons connu des crises plus difficiles et avec un peu de patience, tout pourra reprendre d'ici un mois» Un plan de relance pour la région L'hôtellerie à Nabeul-Hammamet a subi de plein fouet les conséquences de la baisse de la fréquentation touristique. Le rebond de l'activité pourrait venir avec tout d'abord des mesures étudiées et ciblées de nature à atténuer les effets négatifs de la crise actuelle que traverse la profession et à contribuer à la reprise de l'activité touristique. Il est vrai que le premier obstacle réside dans le manque de communication. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les voyages de presse organisés par l'office national du tourisme sur la région. Plusieurs journalistes autrichiens, suisses, italiens et britanniques sont invités à séjourner à Hammamet pour réaliser des reportages sur la zone et rassurer les touristes qui veulent venir en Tunisie. Des éductours seront organisés ce week-end avec l'invitation de plusieurs agents de voyages italiens, français et suisses pour découvrir la région. Ce plan d'action qui pourra relancer la zone de Nabeul-Hammamet devra nécessairement s'inscrire dans le cadre d'un partenariat effectif administration-profession afin de lui garantir les meilleures conditions de réussite. La FTH et la FTAV ont décidé de soutenir ces opérations afin de booster la destination.