La ville de Bizerte se prépare à vivre pour la première fois dans l'histoire du pays, un évènement historique, lacommémoration du 50è anniversaire de la Bataille de Bizerte survenue du 19 au 23 juillet 1961. Cette tragique affaire de Bizerte dont l'enjeu été la base stratégique de Sidi Ahmed constitue pourtant un drame de la décolonisation, survenu sept ans après l'indépendance du pays. Durant cinq jours sanglants, les deux armées tunisienne et française se sont affrontées dans une violente bataille qui fera des milliers de victimes.. Seulement, un demi siècle plus tard et en dépit d'une pléthore d'informations sur les événements de Bizerte contenues dans de nombreux ouvrages d'historiens comme ceux de Sébastien Abis, Noureddine Boujellabia, Omar Khlifi, Patrick-Charles Renaud et autres, on a la certitude que tout n'a pas été dit, peut-être par obligation de réserve, (secret défense?). Pourtant, cette bataille fut une véritable tragédie, une «guerre inutile» pour certains. D'ailleurs, même 50 ans après, l'on est encore au stade du tâtonnement, le voile n'a pas encore été levé même sur le véritable nombre des tués, blessés, et disparus ou prisonniers. Puisque, les chiffres présentés sont contestés jusqu'à maintenant. En tout cas, c'est pour donner un éclairage nouveau, historique et réel sur cette tragique affaire de Bizerte qui polarise l'intérêt de nombreux historiens et hommes de lettres qui ont actuellement les coudées plus franches depuis la Révolution du 14 janvier, ainsi que pour honorer les militants et les différents acteurs de cet évènement, que la municipalité de Bizerte, en étroite collaboration avec l'Association de sauvegarde de la Médina et de l'Amicale des anciens élèves des lycées de Bizerte, organise demain lundi 19 juillet une conférence internationale pour la commémoration du 50è Anniversaire de la Bataille de Bizerte. Y participeront denombreux historiens tunisiens et français qui vont certainement lever le voile sur les point obscurs de l'affaire et peut-être essayer de délimiter les responsabilités. Nous y reviendrons.