La décision du ministère du Commerce de sévir contre les contrebandiers ressemble à un éclair dans cette grisaille chaotique. Mais cela est destiné à n'être qu'un coup d'épée dans l'eau tant les vieux démons de la bureaucratie, corruption et lourdeurs, reviennent au galop et que, partout, les institutions paraissent clochardisées, piétinées et dépourvues de logistique. Nous souhaiterions autant que le ministère du Commerce dise aux Tunisiens comment les nouveaux réseaux mafieux seront démantelés et par quels moyens ! Car il ne s'agit plus de contraventions ou de procès verbaux ni d'infractions. Là, c'est plus complexe. On n'a pas fini d'en découdre avec les anciens trafiquants et voilà qu'une nouvelle race vient marquer ses territoires… Et finalement la situation actuelle est pour le moins inédite : nos produits compensés vont sur le marché parallèle et partent en grandes quantités pour la Libye… Tandis que les conteneurs venant d'Asie déversent sur les circuits officiels leurs bricoles illicites. Qu'y a-t-il de changé en fin de compte ?