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« Houmti », l'histoire de tout un village
A Ezzahra : exposition photos de Zouhaïr Ben Amor
Publié dans Le Temps le 20 - 08 - 2011

Dans le cadre de l'animation de la ville d'Ezzahra, une exposition photos de l'artiste-photographe Zouhaïr Ben Amor se tient actuellement à la maison d'exposition de la Municipalité et se poursuivra jusqu'au 20 août. Intitulée « Houmti » (mon quartier), cette exposition présente des portraits appartenant à des personnes familières originaires d'Ezzahra ou ayant passé une bonne partie de leur vie dans cette petite ville côtière qui était connue sous le nom de Saint-Germain.
Zouhair Ben Amor, né en 1955 à Hammam Sousse, est titulaire d'un doctorat en biologie marine. Sa passion pour la photographie se manifesta dès 1970. C'est en 1974 qu'il commença à exposer ses œuvres photographiques d'abord dans les maisons de jeunes et les maisons de la culture, puis, il sillonna plusieurs galeries à Tunis comme à l'intérieur du pays. Ses expositions, individuelles ou collectives, se succédèrent et rencontrèrent un écho favorable chez les passionnés de la photo. Il a actuellement à son actif des dizaines d'expositions à thème avec lesquelles il a participé dans plusieurs festivals et espaces culturels comme, l'exposition " Big Bang " en 2008, " Regards croisés " en janvier 2009 à Ben Arous, le premier Festival Photo de Oujda (Maroc), pour ne citer que ces quelques expositions de ce photographe-artiste très prolifique.
Dans cette exposition qui comprend quarante portraits en noir et blanc et couleur, l'artiste a voulu jeter un pont entre les différentes générations qui se sont succédé sur cette petite ville depuis qu'elle était appelée « Saint-Germain ». Ainsi, les nouvelles générations reconnaîtront leurs prédécesseurs, les anciens habitants de cette ville qui ont contribué, chacun en son domaine, aux changements survenus à travers les années dans cette localité qui ne cesse de grandir et prospérer. Aussi peut-on voir le portrait de l'épicier du village, de la sage-femme qui a vu naître entre ses mains plusieurs générations des enfants du quartier depuis 1957. Il y avait aussi le portrait de l'ancien maître-nageur qui a porté secours à des milliers de baigneurs en danger et qui a fini ses jours en homme mystique et presque dans l'oubli. D'autres portraits qui montrent le fou du village, l'instituteur, le sportif, l'intellectuel, l'artiste, le solitaire, l'intrus, le bourgeois et le simple citoyen. Et quelle émotion ressentie devant ce portrait de cette vieille dame dont les traits du visage sillonné de rides profondes traduisent les années de souffrances qu'elle a endurées pour élever ses onze enfants, tous mariés aujourd'hui ! Les petits écoliers qui entrent pour la première fois à l'école ont leur portrait où ils paraissent dans toute leur spontanéité et leur innocence. Bref, c'est l'histoire de tout un village à travers les portraits de ses habitants ! C'est le portrait dans le studio, nous a expliqué le photographe, qui se repose essentiellement sur le cadrage et l'éclairage pour faire ressortir les traits les plus frappants chez le sujet.
Passant pour un grand professionnel dans l'art de la photographie, Zouhaïr Ben Amor nous donne à voir ici des portraits aussi différentes l'un de l'autre, qui font impressionner même les visiteurs les plus insensibles. Des portraits fidèles des gens de son quartier « Ezzahra » dont certains sont morts, d'autres y vivent encore. Des portraits de générations différentes d'hommes et de femmes qui se sont côtoyés durant plusieurs années dans cette petite ville où il faisait bon vivre. Zouhaïr Ben Amor nous a présenté son exposition en ces termes : « Une banlieue, des résidents, une cité, des occupants, une commune, des citoyens. Dans toute cette ambiguïté terminologique, je choisis mon patelin : un village de villageois, Ezzahra, banlieue balnéaire, au charme européen suranné, retrouve avec les nouvelles générations sa maturité et son futur. Maintenant, dans mon village, on y naît, on y grandit, on y vieillit pour y mourir et y être enterré. C'est l'achèvement du cycle vital qui donne à mon village sa respectabilité… » Cette exposition se veut donc une occasion de rapprochement entre les différentes générations ayant vécu dans un même « Houma » : Ezzahra.


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