Un citoyen nous a contacté pour nous décrire le calvaire qu'il l'a vécu lors d'une visite qu'il a effectué au service de pédiatrie, d'urgence et de réanimation pédiatriques de l'Hôpital Hédi CHAKER de Sfax pendant la nuit séparant samedi 10 et dimanche le 11 septembre quand l'état de santé de son bébé s'est compliqué suite à une fièvre accompagnée d'une difficulté de respiration. « À 4 heures du matin, j'ai pris la direction de l'Hôpital Hédi CHAKER pour secouer mon bébé qui s'est réveillé soudainement fiévreux et souffrant d'un problème intense de respiration. À mon arrivée, j'ai remarqué l'absence inhabituelle des gens. Un homme, placé derrière le guichet et qui peut ressembler à tout sauf à un fonctionnaire de santé : une grosse tête avec un gros gabarit sans la fameuse blouse blanche, m'a demandé si j'avais besoin de quelques choses ?!! Comme si les gens vont à l'urgence à 4 heures du matin pour faire du shopping… Je lui ai répondu que mon bébé souffrait extrêmement : de la fièvre avec un problème de respiration. Avec un réflexe étrange, et en se comportant comme un expert médical, il a classé le problème de respiration comme s'il s'agissait de quelque chose de léger et m'a donné un thermomètre rectal qu' il a pris d'un verre rempli d'un liquide qui donne envie de vomir et m'a demandé de prendre la température. Je lui ai demandé si je pourrai entrer à la salle d'examen pour éviter le courant d'air car j'étais encore avec mon bébé dans le couloir, il m'a répondu sévèrement que c'est strictement interdit !! À ce moment, j'ai senti la tension monter et je lui ai demandé que je veux parler à un médecin, quand j'ai vu deux mecs venant de la porte et se sont adressés au monsieur pour savoir ce qui ce passe avec moi… Le monsieur m'a répondu qu'il n'y a pas de médecin dans le service, (normalement conçu pour recevoir les cas d'urgence) et que je n'ai qu'à suivre ses instructions. Sans hésiter j'ai pris mon bébé et j'ai quitté le service. » Actuellement, le bébé va beaucoup plus mieux, mais certaines questions doivent être posées : pourquoi ce monsieur a demandé au père du bébé s'il avait besoin d'aide alors que ce dernier a pris la peine de se déplacer à 4 heures du matin au service de pédiatrie, d'urgence et de réanimation pédiatriques justement pour secouer son bébé ? Pourquoi il lui a demandé s'il avait besoin d'aide pour ne pas l'apporter par la suite ? Comment laisser une personne qui n'appartient ni au corps médical ni au corps paramédical faire le premier diagnostic des urgences ? Comment laisser des gens qui manquent le minimum de gentillesse accueillir les citoyens extrêmement inquiets sur l'état de santé de leurs bébés ? Et le plus grave, comment laisser un tel service si sensible sans médecins ni infirmiers ? Qui est le responsable de tout ça ?