Amara Ben Hédi ben Ali Sfina (CIN n°01945188) un quinquagénaire, fonctionnaire dans une entreprise publique depuis plus d'une dizaine d'années, est marié et père de quatre enfant dont un handicapé. Depuis quelques mois il est à la recherche de son fils disparu en 1982. Il a choisi notre journal pour exposer son cas. Ecoutons-le. « Ma triste histoire remonte au 20 mai 1982 quand mon épouse hospitalisée au service de maternité de l'Hopital ibn el Jazzar de Kairouan donna naissance à un joli bébé de sexe masculin qu'elle prénommait Tarek. L'infirmière l'informa par la suite qu'étant prématuré le bébé devait passer quelques semaines dans une couveuse comme tous les bébés ayant le même problème. Deux heures plus tard la même infirmière lui annonça la mauvaise nouvelle à savoir le décès du bébé (se portant pourtant bien selon sa mère) lui indiquant que l'hôpital se chargera de son enterrement avec les autres bébés décédés. Nous sommes parvenus non sans difficulté à oublier ce bébé notamment après la venue au monde de nos trois garçons et nos deux filles. Avec l'apparition de nouvelles chaînes télévisées publiques soient –elles ou privées, l'aspect médiatique s'est amélioré et le citoyen trouve de plus en plus le moyen pour s'exprimer librement. J'ai vu des pères et des mères dont les bébés déclarés morts par les services des hôpitaux retrouver leurs progénitures (devenues adultes) grâce aux extraits de naissance. J'ai vu des adultes retourner au bercail grâce à ces programmes. Et je me suis rappelé de mon bébé Tarek décédé subitement. J'ai décidé alors de faire comme eux et je me suis rendu aux bureaux de la commune de Kairouan pour faire sortir le fameux extrait de naissance de mon bébé décédé et qu'elle fut grande ma surprise en constatant que celui-ci n'était pas mort comme annoncé vingt huit ans auparavant par l'infirmière. J'ai alors annoncé la bonne nouvelle à mon épouse et les recherches furent depuis entamés. Je suis allé à Jendouba pour contacter un couple dont le fils était né le même jour que mon fils et qui portait en plus le même prénom et le même nom de famille en vain (le même nom de famille existe également dans cette région). J'ai de nouveau contacté les services de l'Hôpital en vain également. Et je continue à chercher ma progéniture partout dans le pays. Je profite de l'occasion que le journal le Temps m'a offerte pour lancer un appel au ministère de la santé publique le priant d'accorder à mon problème tout l'intérêt qu'il mérite avec notamment l'ouverture d'une enquête qui dévoilera la vérité encore cachée celle qui me rendra mon fils. »