Campagne électorale : La Cour des comptes veillera au grain Les dispositions prises au niveau du ministère de la santé publique pour faire face à la grippe saisonnière et le contrôle du financement de la campagne électorale pour l'élection de l'Assemblée constituante ,le 23 octobre, ont été au centre du point de presse interministériel périodique, tenu Hier vendredi 14 octobre 2011, au palais du gouvernement à la Kasbah. A cet égard, le représentant du ministère de la santé publique, le Dr Mondher Béjaoui, responsable du programme national de lutte contre les maladies infectieuses, a indiqué qu'il a été décidé d'importer 300 mille doses de vaccin antigrippal saisonnier dont on a reçu le premier lot. Cette quantité est répartie entre 270 mille doses pour le secteur privé et 30 mille doses pour le secteur public, servies à titre gratuit, avec la réservation d'une partie au profit des pèlerins tunisiens devant être vaccinés avant leur départ pour les lieux saints. Le représentant du ministère de la santé publique a insisté sur l'importance de la vaccination pour tous les citoyens mais cette vaccination indiquée pour tout le monde, est indispensable pour certaines catégories de citoyens dont les personnes âgées ayant dépassé 65 ans, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies chroniques graves comme les maladies cardiaques, les maladies du système respiratoire, les reins. Il a noté que le recours à la vaccination n'a pas atteint, en Tunisie, le niveau souhaité, de sorte que les pharmacies privées n'épuisent pas tout le stock importé. Le prix du vaccin est resté pratiquement inchangé, soit 12 dinars 620 millimes, avec une faible augmentation de l'ordre de 300 millimes, par rapport à l'année dernière. Or, les services du ministère ont enregistré 13 décès, à cause de la grippe saisonnière, l'année dernière, dont 5 femmes enceintes. Chaque saison, un million et demi de citoyens contractent la maladie de la grippe saisonnière. L'année dernière, ils étaient un million 400 mille personnes. Mais dans 98% des cas, les malades supportent la maladie et en guérissent sans traitement médical. Toutefois, des dispositions ont été prises pour fournir les médicaments nécessaires aux malades nécessitant un traitement. Apparemment, selon les déclarations du Dr Béjaoui, il n'y a pas , cette année, de formes nouvelles du virus de la grippe saisonnière. Il s'agit toujours de formes anciennes et connues comme le virus connu A N1H1. L'apparition de la maladie dans l'hémisphère nord de la terre est attendue pour très bientôt avec l'installation du froid, dans les prochains jours. On a déjà enregistré quelques cas en Espagne, en Grande-Bretagne et aux Etats Unis d'Amérique. Dans notre région, la maladie apparaît premièrement en Europe, avant la Tunisie et les pays d'Afrique du nord et du Moyen Orient en général. Actuellement, la vague de froid touche l'hémisphère sud de la terre. Financement de la campagne électorale Intervenant, également, au cours de la rencontre, Mr Chedhli Srarfi, rapporteur de la Cour des comptes, a fourni des indications sur le travail de la Cour des comptes en ce qui concerne le contrôle du financement de la campagne électorale menée par les partis politiques en prévision de l'élection de l'Assemblée constituante, le 23 octobre. Cette campagne a démarré le premier octobre. Les juges affectés à la Cour des comptes ont été chargés de se rendre, dès ce vendredi 14 octobre, dans les différentes circonscriptions électorales du pays, pour assurer le suivi de la campagne, en assistant aux manifestations et meetings organisés par les listes des candidats en lice. Les juges ont été munis d'un badge distinctif qu'ils devront porter pour se faire connaître. Leur travail entre dans le cadre du contrôle du financement de la campagne électorale en vue de s'assurer que les listes des candidats aux élections de l'Assemblée constituante respectent les dispositions des textes de lois adoptés, à ce sujet et ces textes sont nombreux et constitués de décrets – lois, de décrets et de décisions diverses, comme la décision de la haute commission indépendante pour les élections concernant le plafond à ne pas dépasser dans ce domaine. On signale, à ce sujet, que le financement est assuré à hauteur d'un tiers par un financement public, alors que les deux autres tiers sont à la charge des formations et listes concernées. Mr Chedhli Srarfi a mis l'accent sur la confiance de la Cour des comptes en l'intégrité des partis politiques, soulignant que le but de ce travail de contrôle est de donner l'occasion aux juges de la Cour des comptes d'enregistrer la crédibilité de l'opération électorale concernant le financement de la campagne électorale. Il a ajouté que les magistrats de la Cour des comptes sont animés par tout l'enthousiasme en vue de contribuer à la réussite de ces élections, les premières du genre en Tunisie, pour réaliser la transition démocratique ambitionnée et ils seront satisfaits d'enregistrer qu'elles se sont déroulées dans une ambiance empreinte d'émulation saine. En effet, il existe, par exemple des formes interdites de financement public camouflé, comme la discrimination entre les listes au sujet du montant du loyer des salles publiques louées pour organiser les meetings et les manifestations à caractère électoral. Mr Srarfi a précisé que la Cour des comptes procède au contrôle de l'aspect financier de la campagne électorale, en coordination étroite avec la haute commission indépendante pour les élections et ses commissions régionales, qui sont chargées d'organiser ces élections en toute indépendance, de sorte qu'il ne s'agit pas d'une intervention dans ces élections de la part de la Cour des comptes, mais il s'agit, au contraire, de confirmer leur bon déroulement. Les juges de la Cour des comptes doivent procéder à la collecte des informations sur le déroulement de la campagne électorale auprès des différentes parties concernées et en premier lieu la haute commission indépendante pour les élections, les commissions régionales qui en relèvent, et les services administratifs concernés. Un rapport final sera établi, à la base de ces informations, avec des observations et des suggestions pratiques sur les voies et moyens permettant d'améliorer l'organisation des élections, à l'avenir, de manière générale. Mr Srarfi a signalé que tous les rapports de la Cour des comptes, sous l'ancien régime et après la Révolution, comportaient des observations et des suggestions de ce genre, tendant à l'amélioration du rendement des divers secteurs de l'activité dans tous les domaines politique, économique, social, éducatif, culturel.