La poésie fine de Mounir Oueslati, la présentation délicate du professeur Fathi Saadaoui font de ce premier recueil l'un des plus jolis textes publiés aux éditions «Al Imtiaze». Dans cette œuvre, « Khayel el kalima » (cavalier du mot), le poète nous livre sa passion de la poésie, le suc de ses douleurs et ses malheurs; ses visions et ses rêves. Ici le poète ne dit pas tout mais nous fait rêver avec un style éloquent des anciens et la douleur des nouveaux talents. Dans une vingtaine de poèmes, il y a ce qu'on appelle la photo poétique révélée dans ses profondes expressions qui nous mènent dans des mondes divers. Il y a aussi, dans l'écriture de Mounir Oueslati, une alchimie particulière qui donne à ses poèmes une saveur singulière. Une poésie qui fait bouger les choses. Ses poèmes courts ou longs, nous parlent du monde et de tout ce qui l'habite ou l'environne: les vieux, l'amour, la femme, les maux, l'ombre du poète… tout enfin, car «regarde oui regarde bien ta rue; il n'est jamais très loin le paradis ». C'est exactement ce qui ressort de la lecture de ces poèmes étonnants: le monde est là tout près de nous; il nous faut seulement savoir regarder pour le découvrir.