Le représentant du ministère de la justice, Mr Kadhem Zine el Abidine , a passé en revue quelques nouvelles affaires de malversation sous l'ancien régime qui seront examinés prochainement par les tribunaux, après l'avoir été par les chambres d'accusation. Ainsi, une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis examinera, le 8 novembre, une affaire de malversation dans laquelle est impliqué Moncef Matéri, père de Sakhr Matéri, gendre de l'ancien président déchu Zine el Abidine Ben Ali. Ce dernier, Sakhr Matéri, a acheté un terrain couvrant 44 mille mètres carrés auprès de la société de mise en valeur immobilière des berges du Lac de Tunis ‘'El Bouhayra'', à un prix dérisoire, se montant à 20 dinars le mètre carré. A l'origine, le terrain était destiné à l'aménagement d'un parc urbain, mais Sakhar Matri a pu obtenir sa reconversion en terrain à bâtir, grâce à un décret émanant de l'ancien président déchu. Puis, il a cédé le terrain, après sa reconversion, au profit de son père, au prix dérisoire avec lequel il l'avait acheté. Son père, Moncef Matéri, a loti le terrain et l'a revendu, sous formes de lots, à des prix variant entre mille dinar et demi et deux mille dinars le mètre carré. Les experts ont évalué les pertes occasionnés aux dépens de la collectivité nationale , par l'opération, à 31 millions dinars, ou 31 milliards de millimes. Une autre affaire de malversation va être examinée le 17 novembre par une chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis et elle porte sur un acte de malversation commis aux dépens de la société Tunisie Télécom. Les accusés sont un ancien directeur de cette société , Jalila Trabelsi et une autre personne. Elle porte sur la conclusion forcée d'un contrat entre la société Tunisie Télécom et une société appartenant à Jalila Trabelsi, sans respecter les procédures légales, ce qui a occasionné des pertes estimées à 2 millions et demi dinars ou 2 milliards et demi millimes à la société Tunisie Télécom.