Je viens de feuilleter un livre intitulé "25 séquences en histoire des arts" paru aux éditions Retz, coécrit par Catherine Faivre-Zellner et Olivia Lequeu. Pour Catherine Faivre-Zellner, ce livre remonte à l'année scolaire 2000-2001. Tout d'abord par goût personnel, car elle est enseignante du premier degré mais aussi docteur de l'Université Paris 3 et qualifiée aux fonctions de maître de conférence, mais aussi parce qu'elle voulait lier la pratique des arts plastiques chez les petits écoliers à la confrontation des œuvres patrimoniales. Les "grands" du CM2 ont ainsi pour "patouiller" comme les autres, avec cet argument d'autorité: ce n'est pas du patouillage de bébé ! Des exemples d'activités : on est en train de rechercher la palette de Van Gogh… ou encore créer les mains positives de Gargas… Cet ouvrage s'est construit petit à petit par ajustement progressif et Olivia Lequeu, co-auteure de l'ouvrage et conseillère pédagogique, veillait à la pertinence pédagogique de ces ajustements. « Le choix des œuvres s'est également construit par ajustement. Il s'agit dans cet ouvrage de permettre aux élèves de s'emparer du domaine histoire des arts, c'est-à-dire de leur donner des clefs, des outils d'investigation, plutôt que de dresser un catalogue. C'est pourquoi on trouve, à côté des incontournables comme le portrait de Louis XIV ou le château de Chenonceau, des œuvres plus pertinentes pour l'étude de grandes notions comme la composition par exemple" rappelle Catherine Faivre-Zellner. Généralement les documents d'accompagnement sont plutôt des listes d'œuvres, classées par catégories. Avec ce livre, il s'agit de construire une cohérence, de mettre du lien entre des objets d'art, synchroniquement et diachroniquement pour les élèves mais aussi pour les enseignants. C'est pourquoi chaque séquence et chaque thème sont introduits par des pages d'informations et qu'ils sont présentés sous forme de questions. Et pour terminer l'auteure affirme qu'il n'y a pas de recette dans son livre. "C'est comme pour la lecture: un maître passionné de lecture aura souvent des élèves bons lecteurs. J'emploie à dessein cette comparaison parce que l'optique dans laquelle a été conçu ce livre ressemble fort à celle de Pennac et de ses commandements au lecteur. Il s'agit d'abord et avant tout d'avoir du plaisir à regarder les œuvres".