Vendredi après-midi et lors d'une conférence de presse, l'AFTURD (Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement) avec la participation de la Fondation CIDEAL ont annoncé la fin de leur projet «Renforcement des ONG Tunisiennes à travers leur formation sur l'approche genre». Le projet qui a été soutenu par l'AECID (l'Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement) a été l'occasion pour les associations tunisiennes de se redécouvrir et travailler en totale synergie. Ledit projet qui a commencé en juin 2010 et pris fin au mois de septembre dernier, a réuni 22 personnes des deux sexes, dont 15 ont achevé le programme et 10 ont suivi la totalité de la formation. Un défi pour le développement du genre Intitulé «Approche genre et renforcement des ONG tunisiennes : de la formation à l'Autodiagnostic», le projet est donc le fruit d'une démarche qui vise à améliorer le rôle des ONG tunisiennes dans la recherche et l'intégration des deux sexes dans le développement économique du pays. Pour ce faire, il a été convenu une formation d'un an qui a été, par la suite, concrétisée par un véritable projet. Durant cette conférence, les adhérentes et membres de l'AFTURD ont insisté sur la participation des deux genres (homme comme femme) dans le projet. Une initiative qui a exhorté à la propagation de valeurs morales justes et de culture d'égalité et de citoyenneté effective entre les deux sexes. Le partage des tâches, le rééquilibrage du travail entre les deux genres, le respect de la dignité de chacun, l'abolition des susceptibilités sexistes sont tous des objectifs qui serviraient à un développement socio-économique tunisien sain et riche. Diagnostic assez prometteur Au terme de cette formation, les adhérents se déclarent très satisfaits que cela soit en termes de chiffres ou d'apport à la vie associative. Le projet a vu la participation d'une vingtaine de personnes appartenant aux ONG tunisiennes. Il a été suivi par une réalisation concrète de plusieurs activités, donc il ne s'est pas arrêté au stade de la formation ou de la théorie. Par ailleurs, cette initiative a renforcé le relationnel associatif entre les associations tunisiennes. Ce qui n'était pas le cas de par le passé. Une certaine interaction est née au sein de la Société civile qui accueille à présent de nouveaux adhérents jeunes, chose qui représente un défi pour les ONG. Cette synergie postrévolutionnaire nouvellement née entre les associations serait de bon augure pour les femmes tunisiennes, surtout dans un contexte assez précaire et trouble. En effet, nul ne peut nier que cette période est jalonnée par certains agissements violents à l'encontre de la femme tunisienne. Le sexisme, les agressions, les harcèlements dont la femme est victime se font de plus en plus ressentir et touchent tous les milieux, aussi bien professionnels, familiaux que ruraux. A travers cette conférence, les membres rappellent l'importance de la vie associative dans l'amélioration de la situation des femmes et d'un nouveau regard à la citoyenneté. Les débats et les projets de formation comme celui de «Approche genre et renforcement des ONG tunisiennes» en est le meilleur exemple. Réhabiliter le rôle socio-politique et de l'homme et de la femme au sein de la nouvelle société tunisienne est le meilleur garant du progrès, du développement et des libertés individuelles.