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La deuxième République et les droits de la femme
Chronique juridique
Publié dans Le Temps le 07 - 12 - 2011

Par Ahmed NEMLAGHI - Un projet de constitution est en cours d'élaboration par un comité d'experts, présidé par le professeur de droit public Yadh Ben Achour, et où sont consacrés les principes garantissant les droits de l'Homme en général, et parmi lesquelles, celui de l'égalité homme/femme est remis sur le tapis.
Il est vrai que cette question n'a cessé de préoccuper toutes les parties prenantes dans toutes les sociétés dites de droits, c'est-à-dire où il existe des lois régissant les rapports entres les hommes et les femmes. Il ne s'agit pas en effet, de faire de la ségrégation en consacrant des lois spécifiques aux femmes et d'autres spécifiques aux hommes, mais préserver la place de la femme dans la société en tant qu'élément ayant un rôle déterminé, sans retomber dans une contrepartie où la femme sera favorisée en ayant des priorités sur l'homme ou à son détriment.
Qu'entend-on par égalité femme/homme ?
La réponse à cette question doit être nuancée, car il importe de la considérer par rapport aux différents rôles que joue la femme dans la société. La femme est mère, épouse, fille sœur, collègue de travail, et membre actif dans les différents secteurs économiques et sociaux.
Jadis, dans les sociétés arabo-musulmanes en général, la femme était quelque peu défavorisée, voire reléguée à des rôles subalternes par rapport à l'homme. Cela était dû d'une part à une mentalité ancestrale qui considérait que la femme était une source d'ennui, et d'opprobre. D'autre part cette idée était fondée sur la mauvaise interprétation de la religion, et notamment les versets coraniques consacrée à la femme. Sachant que l'interprétation objective de ces sourates ne laisse apparaître aucune discrimination par rapport à l'homme, lequel est tenu de la protéger en tant qu'épouse, et de lui vouer estime et respect.
Les deux autres problèmes par lesquels la femme a longtemps souffert, concernent le voile et la liberté de travail.
Or à travers les versets coraniques, on ne décèle nulle part que le voile est dans le but de cloîtrer la femme et de l'isoler du monde extérieur, surtout par ce sorte de déguisement qu'est le Nikab, et qui n'est cité dans aucun verset . A ce propos, l'éminent Uléma, réputé pour son œuvre d'exégèse du Coran « Attahrir Wattanouir » le Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour, affirme que le Jilbab étant une tenue spécifique à une région de l'Arabie ancienne, n'est pas imposable aux sociétés qui ne l'ont jamais connu. Par analogie, ce même raisonnement pourra être tenu pour le Nikab, qui ne fait pas partie de nos traditions vestimentaires. Le verset imposant aux femmes du Prophète Mohamed de rabattre les cols de leurs chemisiers sur leurs poitrines, était dans un souci de protection et non d'exclusion ou de discrimination.
Il s'agit donc de préserver les droits de la femme, dans tous les rôles qu'elle peut avoir dans la société, tout en préservant également, la place qu'elle doit avoir à côté de l'homme. Elle lui est complémentaire, et elle doit pour ce faire, se démarquer de lui par ses spécificités, dont sa féminité, à laquelle elle ne doit en aucun cas renoncer.
Il faut que cela soit expressément consacré par tout un chapitre où seront évoqués les points suivants :
Droit de la famille
Le Code du Statut Personnel règlementant les rapports des époux, avant, pendant et après le mariage est un document précieux qui a été le fruit de toute une étude faite par les théologiens et les juristes de l'époque, c'est-à-dire à l'aube de l'indépendance, que Bourguiba, alors encore premier ministre, a exhorté afin d'ériger une législation où les droits des époux seront protégés équitablement.
Les droits des époux doivent être consacrés dans la nouvelle constitution de manière à assurer un équilibre familial et lui éviter l'effritement le déclin par la négligence des droits de la famille et également ceux des enfants.
Il est peut-être souhaitable que certains points du code soit revisités, en vue de les remodeler, dans un souci de mieux préserver l'équilibre familial, en ajustant les droits de l'épouse avec ceux du mari, et ce, en fonction de l'évolution des conditions de la société. Sachant que la Chariâa peut évoluer, tout en respectant les principes fondamentaux de la religion qui sont intangibles.
Droit de l'enfant :
Les droits de l'enfance doivent être également consacrés par la nouvelle constitution.
Parmi ces droits, celui d'avoir une nationalité et un nom même s'il est de père inconnu.
Cela nous ramène à parler des mères célibataires qui se battent pour préserver leurs droits et ceux de leurs enfants.
Il en va en effet de la liberté de la femme de choisir son statut et de ne pas être obligée d'indiquer le nom du père de l'enfant qu'elle a mis au monde et qui doit avoir les mêmes droits que tous les autres enfants.
Hafedh Ibrahim précité, ne s'est-il pas exclamé dans l'un de ses nombreux écrits en faveur de l'émancipation de la femme musulmane : « La mère est en elle-même une école, et bien la préparer contribue à préparer un peuple bien né. »
azizaw


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