La suspension des cours à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités à la Manouba suite à l'agression perpétrée contre le Doyen et un universitaire fait l'objet d'un débat chaud entre le corps enseignant, les syndicalistes et tous les observateurs. Ils s'inquiètent en fait, pour le sort de cette institution qui a toujours joué un rôle primordial dans l'édification de la Tunisie et qui a lutté surtout contre la dictature d'un régime répressif. Le combat n'a pas l'air de se terminer. Au contraire, il s'annonce plus difficile, car ils auront à affronter toute une idéologie rétrograde et obscurantiste, le salafisme voire l'intégrisme. Face à cette situation, la Fédération Générale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (FGESRS) a appelé les secrétaires généraux des syndicats de base des enseignants chercheurs à tenir une réunion Ad-Hoc le samedi 10 décembre. Finalité : prendre les dispositions et les mesures qui s'imposent actuellement pour protéger l'Université contre cette minorité. Et si la Fédération a appelé à cette réunion, c'est parce que la Centrale syndicale lui a refusé la demande d'organisation d'un Conseil Sectoriel. L'UGTT justifie sa décision par le Congrès qui se tiendra à la fin du mois à Tabarka. Par contre, la Commission Nationale Administrative de l'UGTT qui se réunit aujourd'hui pour examiner l'évolution des événements dans cette institution et doit se prononcer d'après nos sources, sur la situation dans l'Université tunisienne. Par ailleurs, les cours s'arrêteront vendredi matin à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. La décision qui a été prise hier lors de la réunion du Syndicat de Base des Enseignants Chercheurs de la faculté s'inscrit dans le cadre d'un acte de protestation contre les dépassements enregistrés dans l'Université Tunisienne. Sana FARHAT Citoyen responsable Msalah sihem daassi