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Un meurtre commandité par Ben Ali
Mort du jeune Marouane Ben Zineb en 2008
Publié dans Le Temps le 13 - 12 - 2011

C'est l'histoire d'un meurtre commandité et bien ficelé.
La victime, est un jeune homme de 27 ans qui s'apprêtait en 2008, à regagner les Etats-Unis pour poursuivre des études supérieures : Marouane Ben Zineb.
Le commanditaire, le président déchu, qui n'hésitait pas à éliminer physiquement et par tous les moyens toute personne, qui lui paraissait gênante ou compromettante.
Les exécutants,la police politique qui possédait les moyens les plus sophistiqués pour faire disparaître ceux qui étaient dans le collimateur du dictateur, en maquillant un crime en accident banal, ou en meurtre mystérieux.
Qui est Marouane Ben Zineb ?
Il était le fils d'un magistrat, connu par la plupart des habitants de la ville d'Ezzahra , pour son affabilité et sa gentillesse.
Il est mort d'amertume, quelques années après le meurtre mystérieux de son fils, maquillé en accident de la circulation.
Or donc ce jeune homme a disparu subitement, et le dernier contact était un ami à lui qu'il a pris avec lui dans sa voiture, le jour où il devait se rendre à l'hôpital pour une séance de kiné.
Sa famille s'est mise à sa recherche, dans les hôpitaux, les postes de police, et tous les endroits où il avait l'habitude de se trouver. En vain ! Mais elle ne put avoir aucune nouvelle de lui, huit jours durant.
Puis, au bout du huitième jour, le père apprend que son fils a été victime d'un accident mortel. Le cadavre a été remis à la famille, dans un cercueil sous scellés, où on ne pouvait entrevoir que le visage de la victime à travers une petite lucarne. Le même jour, sa voiture a été découverte sur la voie ferrée à proximité de son lieu d'habitation. Ses papiers étaient méticuleusement rangés dans le coffre.
Prétexte fallacieux
La thèse officielle de son décès fut l'accident, ou plutôt le suicide.
Mais pourquoi aurait-il voulu se suicider alors qu'il était sur le point de partir aux Etats-Unis pour poursuivre ses études ?
Aussi, éprouvé par cette mort inopinée et mystérieuse de son fils, le père avait-il compris que la thèse du suicide était un prétexte servant à camoufler la vraie cause : le meurtre.

La face cachée de l'iceberg
Le père était convaincu que son fils avait été l'hôte des services de la police politique,et il en déduisit qu'il a été l'objet de tortures jusqu'à ce que mort s'ensuive ; car l'ordre a été donné par le président déchu d'éliminer le jeune homme pour toujours, afin de ne pas ébruiter les relations que ce dictateur mafieux entretenait des relations avec le Mossad.
C'est digne d'un polar du genre de ces films d'espionnage dont la toile de fond est le crime insolite et crapuleux.
Or la victime, qui était un brillant ingénieur en informatique, est parvenu à pirater le système des services secrets du président déchu et découvrit alors ses relations avec le Mossad.
Il aurait fait part de cette découverte à une de ses connaissances, ce qui fut le point de départ de ce drame.
Sa sœur, avide de connaître la vérité et essayant de faire sa petite enquête a appris auprès d'un témoin oculaire que son frère portait des traces de torture sur le corps. Il a été aperçu du côté d'Ezzahra, flanqué de deux malabars qui l'avaient poussé sur la voie ferrée, lors du passage d'un rapide.
Ce crime a été maquillé de telle façon que personne ne pouvait s'assurer des traces de tortures, le cadavre de la victime ayant été livré à la famille, dans un cercueil sous scellés,avec l'interdiction absolue de l'ouvrir.
Aux obsèques, la police, était là épiant tous les faits et gestes de tous ceux qui étaient venus faire les derniers adieux à ce jeune homme aimé par tous ceux qui l'ont connu et ont pu l'apprécier.
Elle n'a pas quitté sa famille d'une semelle durant toute la cérémonie funéraire.
Le lendemain et le surlendemain, des agents en civil, sont allés rôder autour de sa sépulture, non pas pour lire la Fatiha, mais sur instructions du commanditaire de ces crimes crapuleux, qui se répètent, sans toutefois se ressembler. A chaque meurtre sa mise en scène.
Le comité « vérité et justice pour les morts sous la torture en Tunisie », comité dont le siège est à Paris, a fait déjà paraître en 2004 un communiqué dans lequel il avait demandé que les auteurs, mais aussi les commanditaires de ce genre de crimes soient jugés publiquement et de façon exemplaire.
Enfin, et au grand bonheur de la famille de la victime, la parquet a demandé la réouverture d'une enquête dans cette affaire. Le dossier a été confié au juge de la 4ème chambre du tribunal de première instance de Tunis, lequel a lancé la Semaine dernière un mandat d'arrêt international contre Ben Ali, inculpé d'homicide volontaire dans la présente affaire, où il s'est avéré en être le commanditaire.
Que justice soit faite !


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