• 3 occasions, 2 buts pour les Qataris • 9 occasions, 1 but pour les «Sang et Or» De notre envoyé spécial à Nagoya Rafik BEN ARFA - «Dans un bien mauvais jour » a déclaré Nabil Maâloul dans sa conférence d'après-match. Il ne croyait peut être pas si bien dire. Des joueurs totalement hors du coup, nous les avons rarement vus aussi lourds, perdre autant de duels. Un jeu lent, stéréotypé, des passes mal assurées et une défense qui a flotté dangereusement à trois reprises pour finalement encaisser deux buts. Largement suffisant pour les Qataris leur assurant une victoire pour laquelle ils ont crue se défendant toutes griffes dehors pour préserver leur maigre avance d'un but. 57% de possession du ballon pour l'Espérance ; 43% pour Al Sadd. Trois occasions de buts pour les Qataris, deux réalisations, exactement neuf pour les « Sang et Or » et un seul but. Insuffisant pour matérialiser cette domination. Quand une équipe rate autant d'opportunités de scorer, c'est qu'il y a quelque chose qui ne circule pas bien dans la tête des joueurs. Quand Hicheri puis Traoui et avant eux Msakni puis Darragi (à trois reprises) ratent autant de balles faciles à mettre au fond des filets, c'est que le mental n'a pas bien fonctionné et qu'il est urgent de faire encadrer l'équipe par un psychologue à l'instar de ce qui se passe dans les grandes équipes. Quid de Korbi et d'Afful ? Déjà à la lecture de l'équipe rentrante, nous avons eu comme un mauvais pressentiment. Primo où est passé Korbi ? Secundo : que venait faire Coulibaly sur le flanc droit de la défense alors que Harrison Afful était, à notre avis, le plus indiqué pour occuper ce poste. Cela a été confirmé quand il a remplacé le Malien en début de seconde mi-temps avec notamment ces deux balles offertes sur un plateau à Hicheri puis à Traoui. Toujours faut-il reconnaître que, sans ce ballon de Njang qui est allé percuter le bas du montant gauche du gardien Saqr (18ème m) le match aurait pris une autre tournure. Une prestation à l'image de cette réaction de Darragi à son remplacement. Non content de tout rater depuis des mois et surtout dimanche, le joueur a trouvé scandaleux ce changement. Ce n'est pas de cette manière qu'il réussira un éventuel passage dans un club européen. Arbitrage et public Pour terminer, deux autres fausses notes. La première émane de l'arbitre Chilien Emique Osses qui a annulé le but d'égalisation pour l'Espérance et a omis sciemment d'accorder un penalty indiscutable à Afful. La conclusion est facile à tirer. L'autre fausse note est venue d'une partie bien infime des supporters « Sang et Or ». Un comportement que nous condamnons encore une fois même si l'on s'en prend à ses propres joueurs.
Nabil Maâloul : «Dans un bien mauvais jour» Mes joueurs étaient dans un jour sans, cela est mal tombé pour toute l'équipe et ceux qui sont venus la voir passer le premier tour pour aller rencontrer Barcelone. Notre adversaire a créé trois occasions, il en a marqué deux. Nous avons été bien malheureux sinon comment expliquer que, sur une dizaine d'occasions créées, aucune n'a été réussie. Et là, je n'aimerais pas évoquer l'arbitrage. «Pourtant le football tunisien est supérieur à celui développé dans les pays du Golfe » a-t-on demandé à Maâloul. Lequel a répondu en ces termes : « Au niveau des équipes nationales notre football compte une importante avance sur celui des pays du Golfe. La comparaison n'est pas d'actualité au niveau des clubs. Ceux du Golfe et notamment au Qatar les équipes sont en mesure de recruter des joueurs de grande qualité. L'exemple d'Al Sadd est éloquent : il compte dans ses rangs Kaïta, Belhadj et Niang ». Jorge Fossati : «Réussite tactique» «Ma confiance en mes joueurs était fondée. Ils ont été excellents face au champion d'Afrique et pas n'importe lequel. L'équipe a fait preuve d'un grand réalisme. Il faut reconnaître que nous avons bien préparé ce match sur les plans technique et mental mais surtout mental. Je pense qu'Al Sadd mérite cette victoire. Le rêve de mes joueurs a été de rencontrer Barcelone, leur rêve est exaucé, le résultat final importe peu mais nous allons bien nous défendre ».
En direct de Nagoya • Ils étaient près de quatre cents supporters venus de partout et notamment de Tunisie. Effectuer un si long déplacement : 14 heures d'avion et quatre heures de bus, il faut le faire outre les frais coûteux. Résultat : une défaite plus que frustrante. • Ces mêmes supporteurs qui s'attendaient à faire la fête et se préparer pour le F.C.Barcelone ont gagné directement leur lieu de résidence pour une nuit longue et agitée. • Abdesselam Chemmam, notre ex-international et père de Khalil cachait à peine sa déception après le match. « Impensable, on ne perd pas un match de cette façon a-t-il dit ». Pour conclure le football, c'est un peu ça. Trois occasions pour Al Sadd = 2 buts, neuf pour l'EST, 1 but ». • La réaction de Darragi lors de son remplacement par Ayari a été très mal perçue par les présents et notamment parmi mes confrères d'autres pays. Ils s'attendaient à voir un autre Darragi. • L'arbitre Chilien Enrique Osses tout comme ses deux assistants n'ont pas fait l'unanimité. Réaction d'un confrère : « les Qatari ont acheté le championnat du monde, alors pourquoi pas un trio d'arbitres ? Enfin pourquoi ce changement d'arbitre dans la mesure où l'on attendait l'Italien Rizalli. • Le Toyota Stadium ressemblait à tout sauf à un stade de football. On avait comme l'impression que le match se déroulait dans une salle « couverte ».
EST - Monterrey, demain pour la 5ème place Le champion du Japon, Kashiwa, s'est qualifié pour les demi-finales de la Coupe du Monde des Clubs en battant les mexicains de Monterrey aux tirs au but 4-3 (score final 1-1). Les demi finalistes sont déjà connus. Kashiwa affrontera Santos, demain et Barcelone jouera, jeudi, contre Al Sadd. Battue par les champions d'Asie, l'Espérance de Tunis et Monterrey vont s'affronter pour la 5è place, demain à 8h30(H.T).