Loin de nous l'idée de jeter des fleurs gratuites à Hamdi Meddeb ou d'étaler intempestivement ses mérites. Mais l'homme a tant donné à l'Espérance pour se hisser sur le toit de l'Afrique. Après une hégémonie locale parfois contestée mais souvent justifiée, l'Espérance s'est fixé, il y a trois ans, l'objectif de reconquérir le leadership continental, lequel leadership lui échappait depuis 16 ans, malgré trois tentatives vouées à l'échec. Et c'est bien Hamdi Meddeb, qui, lors de l'A.G de 2007, a promis du haut de la tribune, à toute l'assistance, un plan échouant sur un titre africain. Chose promise, chose due. Les faits ont fini par lui donner raison, avec un doublé et un championnat d'Afrique, comme cerise sur le gâteau. Néanmoins, il faut dire que cet ouvrage a nécessité une somme astronomique d'argent, avec des recrutements ciblés et des salaires payés à temps, qui font saliver entraîneurs et joueurs des autres équipes. Même dans les moments critiques (trêve forcée de la compétition), Hamdi Meddeb, n'a guère lésiné sur les moyens, pour signer chaque mois, un chèque de 420 mille dinars (salaires des entraîneurs et joueurs, toutes disciplines confondues), au-delà d'une disponibilité ponctuelle en vue de veiller de près sur le quotidien de son club. Sincèrement, il est rare, très rare même, de tomber, aujourd'hui, sur un responsable sportif qui accepte, avec gaieté de cœur, de consentir autant de sacrifices matériels, en plus d'autres sacrifices concernant sa vie privée et familiale. Autant dire que l'Espérance a la chance d'être dirigée par un responsable d'une telle envergure, car, pareils dirigeants, pour une raison ou une autre, sont devenus monnaie rare. D'abord, il y a cette mentalité de clans, que Hamdi Meddeb a réussi à bannir, grâce notamment, à son statut comme étant le principal mécène. Il y a aussi l'ingratitude du public, qui, malheureusement, a la mémoire courte, en versant sa colère dès un premier match raté, en oubliant très vite les efforts consentis pour parvenir au sommet. Et là, nous faisons principalement allusion à une frange de supporters ayant eu la chance d'accompagner l'Espérance au Japon. Un comportement indigne qui a terni l'image de l'Espérance en particulier et du sport tunisien en général ; conjointement le père d'un joueur n'a pas hésité un seul instant pour mettre le feu aux poudres, en guise de contestations de choix tactique de Nabil Maâloul. Imaginez le père de Messi critiquant ouvertement Guardiola, pour avoir laissé son fils sur le banc. Mais où va-t-on avec ce manque de respect, cette absence de culture qui a poussé le premier responsable du club à bouder la 2ème rencontre, pour la suivre sur le petit écran, dans sa chambre d'hôtel ? Il faut imaginer à ces moments précis, les sentiments de l'homme qui a tant donné à l'Espérance mais qui a été finalement gagné par un terrible sentiment de frustration. Car, un Mondial des Clubs, ce n'est pas donné tous les ans. Une fête gâchée de la sorte ! C'est vraiment bête. La fête a été gâchée dans les tribunes et non pas sur le terrain, car nous n'avons rien à dire sur la prestation de l'équipe même si le résultat n'a pas suivi. C'était une occasion propice de profiter de l'événement pour démontrer au monde entier le degré de civisme et de maturité des Tunisiens qui sont parvenus, il y a un an, à chasser un régime tyrannique. Une occasion lamentablement gâchée, malheureusement. C'est ce qui a fait, d'ailleurs, le plus de mal à Hamdi Meddeb. Or, ni lui, ni aucun d'autre n'est capable de changer ce genre de comportement, du moment où l'éthique et la morale sont desservies de leur sens. Pour y parvenir il faudra des générations et des générations. Quant à Hamdi Meddeb, le public de l'Espérance se doit de lui courber l'échine et de lui dire : MERCI MONSIEUR. Raouf CHAOUACHI
Qui cherche à nuire à l'Espérance ? L'Espérance de Tunis est plus que jamais le souffre-douleur du sport tunisien en général et du football en particulier. Le post Mondial des clubs est venu le confirmer de nouveau. Un constat d'autant plus malheureux que l'on ne finit pas de diaboliser le club qui a donné le plus de sacres au sport national, le plus de joueurs à nos sélections, en quelques mots l'équipe la plus représentative du football tunisien avec un palmarès encore inégalé sur le plan national et africain. Cela étant, une équipe ne peut gagner à tous les coups comme elle ne peut rester indéfiniment au sommet. C'est ce qui est arrivé à l'Espérance au dernier rendez-vous du Japon. Même si avec un zeste de chance et sans le parti-pris de l'arbitre chilien, les « Sang et Or » auraient facilement aspiré à la troisième place. Responsabilité engagée de la FIFA L'Espérance n'a certes pas répondu aux espoirs de ses supporters et d'une grande partie des sportifs tunisiens au dernier Mondial du Japon. Une certitude qui n'échappe à personne. Seulement un certain nombre d'interrogations appellent réponses à commencer par le changement intervenu dans le nom de l'adversaire de l'Espérance en quarts de finales. Comment expliquer qu'Al Sadd a remplacé Monterry. Plus grave encore quand on sait que l'arbitre italien Nicolas Rizzoli a été désigné en premier lieu pour diriger ce même match contre Al Sadd avant d'être remplacé par le Chilien Enrique Osses. Lequel Osses a fait des siennes en annulant le but d'égalisation de Ayari pour un hors jeu inexistant et en omettant sciemment de sanctionner une faute sur Afful en pleine surface de réparation. Ce qui a fait dire à un accompagnateur de l'équipe brésilienne présent au Toyota Stadium de Nagoya : « votre équipe a été volée ajoutant pourquoi s'en étonner quand on sait que les Qataris ont « acheté » la coupe du monde 2022, faire de même pour un arbitre chilien est un jeu simple. » Des questions qui demeureront sans réponses, la FIFA étant passée par là. Dernière trouvaille : Nour Hadria à l'EST Diaboliser l'Espérance, c'est le cas depuis que son équipe senior a tout raflé sur son passage en l'espace de neuf mois. Alors en veux-tu, en voilà. Résultat : tout ce qui circule comme informations à son sujet est à chercher dans l'imaginaire de leurs auteurs. La dernière trouvaille en date, et sûrement pas la dernière, concerne le recrutement de Nour Hadria, joueur encore sous contrat avec le Club Africain jusqu'à juin 2013 et cédé à titre de prêt au C.A.Bizertin pour la saison 2011- 2012. Or, il n'a jamais été question de son éventuel passage à l'Espérance pour deux raisons. Primo : les personnes chargées de traiter semblable dossier possèdent une parfaite connaissance des règlements sportifs en vigueur et ne se hasardent donc pas à établir des contacts voués d'avance à l'échec. Secundo : les responsables du club tiennent à ce que les relations avec le voisin clubiste restent excellentes. Déstabilisation tous azimuts Elle se poursuit avec l'annonce des départs de Banana, de Njang qui vient à peine d'être recruté, de Msakni, de Korbi et au train où va la rumeur, c'est tous les joueurs qui vont quitter l'équipe qui a fait leur célébrité. Nous faisons grâce à nos lecteurs des fausses nouvelles rapportées de Nagoya concernant l'ambiance délétère qui aurait prévalu au sein du groupe. Tout en rappelant que nous étions contre ce stage de deux semaines au Japon pour préparer le Mondial, stage jugé très long. Locomotive du sport national Pour l'heure, l'Espérance reste la meilleure sur le plan national comme sur le plan africain et le restera pour quelques années encore. Déjà, le projet Perspectives 2019 mis en route par une kyrielle d'experts en gestion administrative, financière comme au niveau de la logistique et de l'infrastructure commence à donner ses fruits. Il n'y a qu'à jeter un coup d'œil sur les améliorations apportées à plusieurs niveaux au complexe Hassan Belkhodja pour s'en rendre compte. Pour ceux qui veillent depuis peu sur les destinées de l'association, il n'y a pas que les résultats qui comptent. Le moyen terme du club est prioritaire avec une attention particulière accordée à la formation et qui dit formation dit scolarité, hygiène de vie, sens de la responsabilité, amour des couleurs nationales et de celles du club. L'Espérance restera quoiqu'on dise la locomotive du sport tunisien rien qu'à travers un parcours de longue date fait de réalisations et de sacres dans tous les sports. Rafik BEN ARFA Hakim Nouira, entraîneur des Espoirs Nabil Khouja l'entraineur de la catégorie espoirs de l'Espérance Sportive de Tunis a quitté le giron du club de son propre chef. Une offre alléchante du …Essod Qatari pour prendre en main ses jeunes a fini par le convaincre de partir monnayer son talent ailleurs. Hakim Nouira , son second et enfant du club est passé donc comme premier responsable de cette catégorie sur décision de Hamdi Meddeb. Un baptême de feu pleinement réussi par Nouira puisque les siens sont parvenus à battre les difficiles marsois chez eux ce dimanche (1-2) en attendant de confirmer ce succès ce mercredi à 11h contre l'ESS au parc (B) en match retard.