La sixième session du Festival du Violon qui a démarré le vendredi 23 décembre courant à la Maison de la Culture de Sakiet Eddaier (Sfax) est dédiée au maestro Abboud Abdelaâl dont elle porte le nom. Le programme de la journée d'ouverture de la « Session Abboud Abdelaâl » a été marqué par différentes activités dont, en premier lieu, l'inauguration de l'exposition documentaire retraçant la biographie et l'itinéraire du célèbre violoniste. On y apprend que l'artiste, de son vrai nom Abderrahmane Adelaâl, est un Libanais d'origine égyptienne, issu d'une famille de musiciens. Prédestiné à une prestigieuse carrière comme en témoigne l'éclosion précoce de son immense talent, il a déjà fait partie, à dix ans, de la troupe de Radio AL Qods dont il a été ,à l'époque, le plus jeune instrumentiste. Quoi de meilleur exemple pour faire rêver et stimuler les cinquante-sept violonistes en compétition lors de cette sixième session du Festival du Violon de Sakiet Eddaier ! Animés de l'espoir d'une reconnaissance de leur talent à travers une appréciation valorisante du public et de préférence à travers l'obtention d'un prix, les participants venus des régions de Sfax, Sousse, Kairouan, Bizerte et Chebba ont donné hier le meilleur d'eux-mêmes pour plaire et surtout s'attacher les faveurs des membres du jury. Déjà, à l'ouverture de la session, le cocktail de morceaux composés par Abboud Abdelaâl a réuni tous les concurrents dans une prestation collective dirigée par Habib Zouche, pour donner le « la » de la soirée, en prélude au menu qui a comporté par la suite un concert dirigé par Riadh Ben Amor suivi d'un hommage aux deux violonistes Nouri Yangui et Mohamed Mekki. Moment fort de la manifestation, la journée de samedi a débuté avec une conférence donnée par le professeur Mehdi Boujelbène sur les techniques du jeu sur le violon chez Abboud Abdelaâl, avant d'entamer la phase consacrée à la compétition entre les différents participants répartis en quatre catégories d'âges, dans la mesure où certains participants n'ont que six ans, alors que d'autres préparent une licence dans des institutions du supérieur.