Des citoyens parlant en qualité de consommateurs nous ont dit que le prix de vente au public de l'huile d'olive tunisienne extra vierge conditionnée a atteint, depuis plus de deux ans, le niveau de dix dinars (10 dinars), le litre, sur le marché tunisien, et non pas 3 dinars, comme le laissent croire des déclarations faites, ces derniers jours. Une certaine effervescence a été enregistrée, récemment, dans les milieux des oléiculteurs tunisiens parmi les producteurs, les fournisseurs et les exportateurs, présageant de nouvelles augmentations des prix de vente au public. L'huile en question concerne celle des productions précédentes. La nouvelle huile d'olive tunisienne de la campagne 2011 // 2012 est vendue au public, en vrac, et en dehors de tout contrôle de la qualité, dans les centres de production, comme le sahel (gouvernorats de Sousse, Monastir et Mahdia) à 4 dinars 500, le litre, contre 3 dinars 800 pour les huiles des campagnes précédentes. Elle n'est pas encore conditionnée et distribuée, comme telle. Mais, tout indique qu'on assistera à des majorations des prix, à ce niveau également. Nos interlocuteurs parmi les citoyens parlant en qualité de consommateurs se sont étonnés qu'en commentant l'effervescence des producteurs, distributeurs et exportateurs d'huile d'olive tunisienne, le ministre de l'agriculture ait reconnu la hausse ‘'anormale'' enregistrée par les prix de vente au public de l'huile d'olive tunisienne, sans mentionner en détails ces prix, se contentant de signaler les prix de gros, soit 3 dinars le litre, ce qui est de nature, selon eux, à fausser la bonne appréciation de la situation. Les oléiculteurs réclament, entre autres, l'arrêt de l'exportation des huiles végétales, sous prétexte qu'elles constituent une source de concurrence pour l'huile d'olive tunisienne. Or, ces huiles végétales sont vendues à 3 dinars le litre, dans des bouteilles de plastique ordinaires. Mais d'après les citoyens, ces huiles végétales ne bénéficient pas d'une forte demande pour représenter, vraiment, une source de concurrence sérieuse à l'huile d'olive tunisienne, conditionnée extra vierge, avec étiquette en la matière en bonne et due forme. L'huile d'olive tunisienne, en vrac, des productions des diverses années, est vendue à 4 dinars 500, en vrac, le litre. Certains fournisseurs la conditionnent dans des bouteilles et des bidons en plastique ordinaires, sans étiquetage sérieux et la proposent à près de 6 dinars le litre. Un citoyen nous a indiqué que dernièrement, en l'espace de moins d'un mois, un fournisseur connu de la place a majoré de plus d'un dinar le prix du litre de l'huile d'olive conditionnée extra vierge, vendue sous son enseigne, dans des bouteilles en plastique ordinaires, le faisant passer de près de 3 dinars 800 les 75 cl à 4 dinars 800. Cependant, rien ne garantit que toutes ces huiles vendues en vrac et sans étiquetage sérieux soient une huile d'olive extra vierge. En effet, les huiles d'olive dite extra vierges ont un taux d'acidité de moins de 1% et des qualités organoleptiques propres ( c'est -à-dire le goût de l'huile). Viennent ensuite des huiles de moindre qualité appelées successivement et par ordre de mérite, huile d'olive vierge, huile d'olive vierge ordinaire, huile d'olive vierge lampante, huile d'olive raffinée et enfin les huiles de grignons d'olives. Outre les embrouilles au niveau de toutes ces variétés d''huile d'olive tunisienne, les producteurs, les fournisseurs et les distributeurs omettent de mentionner l'année de production. Ce sont principalement tous ces aspects qui intéressent les consommateurs.