Avec l'abord des quarts de finale, l'erreur n'est plus permise, la compétition n'offrant, désormais, plus une opportunité de rachat. Aussi pour les « Aigles de Carthage » quand ils fouleront, ce soir, la pelouse du stade de Franceville, l'unique alternative qui s'offrira à eux, pour continuer leur bon bout de chemin dans cette CAN, c'est de battre les « Black Stars ». Ni plus ni moins. Tâche difficile, voire même ardue, mais nullement impossible pour nos vaillants représentants, déterminés à sauter l'écueil ghanéen. Détermination qu'exprimait si bien Youssef Msakni, l'une des meilleures révélations de cette CAN : « Bien sûr qu'il ne faut pas rigoler avec le Ghana, une équipe qui développe un football très compact. C'est un ensemble qui se compose de joueurs pour la plupart des fins techniciens, disposant, de surcroît, d'un potentiel physique impressionnant. Les Ghanéens sont très dangereux à l'approche des bois adverses et c'est pourquoi nous devrons les contrer loin de nos bases. Quoiqu'il en soit et malgré la grande valeur de Gyan Assamoah et consorts, nous possédons suffisamment d'atouts pour nous hisser en demi-finale ». Sans prétentions démesurées Il s'agit là des propos émanant d'un joueur confiant en ses moyens et de ses camarades, sans les moindres prétentions. Le peuple tunisien ne leur demande que de croire en leurs chances, de mouiller le maillot et de faire honneur aux couleurs nationales. Le résultat ne pourra que suivre. Ceci, ils le savent bien. Ils sont, en effet, totalement conscients que le pays attend d'eux qu'ils accomplissent bravement leur devoir avec l'espoir qu'ils parviennent à donner à leurs compatriotes chaleur par ces temps de froid glacial et bonheur dont ils ont fortement besoin dans cette période délicate de notre histoire. A cœur vaillant, rien n'est impossible, en effet. Bien gérer la pression Jusque-là, la sélection a pu éviter de se mettre trop de pression. En abordant la CAN, elle ne s'est pas présentée dans la peau d'un favori contrairement aux Marocains partis en conquérants au Gabon, avec les conséquences que l'on connaît. Mais, aujourd'hui, l'Equipe de Tunisie commence à se dire avec conviction que le gain du titre est une entreprise somme toute réalisable. Et partant de cette considération, la pression se fait de plus en plus pesante sur les épaules de nos joueurs. Aussi le staff technique, a-t-il accordé un soin particulier à la préparation mentale. Les nerfs jouent, en effet, un rôle primordial dans ce genre de matches pouvant basculer d'un côté comme de l'autre sur un simple détail. C'est dire que la lucidité et la concentration ne seront pas, tout à l'heure, de vains mots. Dispositif en bloc Face à un adversaire de la trempe du Ghana composé d'une constellation de vedettes évoluant dans des clubs européens huppés, il serait suicidaire de leur concéder les espaces nécessaires pour poser leur jeu. Par conséquent, il nous faut évoluer en bloc avec des lignes proches les unes des autres. Bien se défendre et une fois en possession de la balle, il faudrait renverser le jeu rapidement sans verser, ce faisant dans la précipitation. Les nôtres doivent surtout soigner davantage leur circulation de la balle en évitant l'improvisation et les passes à l'adversaire. Ragued et Korbi en ballottage C'est chose acquise : l'Equipe nationale évoluera ce soir avec trois pivots dans l'objectif d'accentuer le travail de la récupération du ballon. A ce niveau, l'on retrouvera l'inamovible Traoui et le revenant Saïhi auteur d'une très bonne prestation contre le Gabon. Le 3ème pivot sera choisi entre Korbi et Ragued. Ce dernier part, cependant, avec les meilleures chances que le sociétaire de l'Espérance pour être aligné d'emblée. Khalil Chammam, d'entrée Autre changement attendu, c'est la titularisation de Chammam sur le flanc gauche de la défense. La très bonne sortie du « Sang et Or » contre le Gabon pourrait, en effet, lui valoir la préférence de son entraîneur. Pour terminer, notons que le groupe tunisien a fêté hier, le 44ème anniversaire de Sami Trabelsi et une qualification, ce soir, en demi-finale constituera, certainement, un très joli cadeau pour leur entraîneur. •Formation probable : Aymen Mathlouthi, Bilel Ifa, Khalil Chammam, Aymen Abdennour, Karim Haggui, Majdi Traoui, Houcine Ragued (Korbi), Jamel Saïhi, Zouheïr Dhaouadi, Youssef Msakni, Saber Khelifa. Ameur KERKENNI
Aymen Mathlouthi : «Il faut être discipliné tactiquement et gagner les duels » http://directinfo.webmanagercenter.com/wp-content/uploads/2012/01/can2012-tunisie-maroc.jpg Tunisie-Ghana à l'affiche des quarts de finale de la 28ème édition de la coupe d'Afrique des nations de football sera bien, un sommet qui opposera deux grandes formations ayant marqué l'histoire de la CAN tant par leur présence permanente en phase finale que par leur parcours. La rencontre est indécise même si la sélection des ‘black stars' est donnée légèrement favorite, compte tenu de son palmarès (NDLR : quadruple champion d'Afrique) et de la qualité des ses joueurs. Les joueurs tunisiens accordent une grande importance à cette rencontre et espèrent bien piéger cette puissante équipe qui a toujours joué les premiers rôles en phase finale de la CAN. Vendredi, la séance d'entraînement des ‘aigles de Carthage' s'est déroulée à huis clos et Sami Trabelsi tient absolument à cacher ses cartes. Après les interviews d'usage, les journalistes présents au stade de Bongoville pour assister à la séance d'entraînement, ont été priés de quitter les lieux. Selon des sources proches de l'équipe de Tunisie il n'y a pas eu de match d'application. Seul souci, l'état de santé de Anis Bousaidi qui souffre des adducteurs et qui saura aujourd'hui s'il sera opérationnel dimanche. Le gardien de but Aymen Mathlouthi, qui devrait retrouver sa place de titulaire, reconnait l'ampleur de la tâche à accomplir mais garde l'espoir de pouvoir atteindre les demi-finales. « Ca sera évidement un match difficile, mais nous avons les moyens de battre les ghanéens » a-t-il déclaré. Pour remporter ce match il faut être discipliné tactiquement et gagner les duels », a ajouté le gardien de l'étoile du sahel. Il est évident que Sami Trabelsi évoluera avec trois pivots, car on ne peut pas prétendre battre une équipe comme le Ghana sans placer trois milieux récupérateurs. Evoquant, les commentaires donnant le Ghana favori, l'ancien joueur du club africain a ironisé en disant « comme le Maroc qu'on a battu lors du premier tour et qui a quitté prématurément la compétition ». « Nous respectons cet adversaire qui sait être patient et qui joue sans précipitation mais notre volonté fera la différence », a-t-il affirmé.
Dans le rétro Les sélections tunisienne et ghanéenne se sont rencontrées 13 fois : 7 officielles et 6 amicales, donnant aux résultats suivants : -Aux officielles : une victoire tunisienne, cinq ghanéennes et un nul, six buts pour et treize contre. Les Ghanéens ont marqué au moins un but lors de ces 7 oppositions. -Aux amicales : 2 victoires tunisiennes, 1 ghanéenne et 3 parités, 8 buts pour et 7 contre. Le premier match entre les 2 nations s'est déroulé le 24 novembre 1963 à Accra dans le cadre de la phase finale de la CAN et s'est terminé par un nul (1-1), Med Salah Jedidi ayant répondu au but du géant Mfuon. Treize joueurs se partagent les 14 buts tunisiens, à leur tête le précité Jedidi avec deux goals puis un groupe de 12 joueurs avec 1 seul but. Notre sélection a utilisé 123 joueurs dont 8 portiers : Sadok Sassi « Attouga » 4 matches (tous officiels), Ali Boumnijel 3 rencontres, Mahmoud Kanoun, Mokhtar Naili, Sahbi Sebaï, Ali Yazidi, Chokri Ouaer et Hamdi Kasraoui une seule. Au même rang que Attouga, 7 autres joueurs ont disputé 4 rencontres : Mahfoudh Benzarti, Mohsen Habacha, Hédi Douiri, Aleya Sassi, Abdelmajid Chetali, M.S.Jedidi etRiadh Bouazizi, 4 autres ont joué 3 matches, 19 ont participé à 2 et les 92 restants à 1 seul. Treize arbitres ont dirigé ces oppositions, à leur tête viennent 3 Algériens, autant de Libyens, deux Sud-Africains…