Tunis -Le Temps: Il avait connu la jeune fille qui allait être son épouse, et dont il s'est entiché au premier regard, lors de l'une de ses fréquentes visites en Tunisie. Ce commerçant Maghrébin, avait choisi la Tunisie en tant que deuxième patrie,et avait fini par y élire domicile et fonder un foyer, avec cette même jeune fille,avec laquelle il s'unit pour le meilleur et pour le pire et eut des enfants. Toutefois avec le temps cet amour avait fini par s'estomper par les multiples problèmes tant d'ordre matériel que moral. Cependant le drame qui survint un jour du mois de novembre 2006, a fait subitement éclater cette famille qui semblait, malgré tout unie et solidaire. Le mari était trouvé mort, dans sa demeure située à la banlieue nord de Tunis,le corps portant une profonde blessure au niveau du buste. Après de larges investigations menées par les enquêteurs, ce fut l'épouse de la victime qui a été suspectée,ainsi que deux autres jeunes hommes. Arrêtée, celle-ci déclara devant le juge d'instruction ,que contrairement à certaines rumeurs, ses relations avec son mari étaient au beau fixe, à part quelques broutilles pouvant surgir entre tous les couples, n'ayant aucune incidence sur les liens solides qu'il y avait au sein de la famille. « Le soir du drame,ajouta-elle, mon mari dormait, et je me suis déplacée à la salle de bain, pour un besoin pressant, et à mon grand étonnement j'ai aperçu une tierce personne à la cuisine. J'ai alors rebroussé chemin pour aller alerter mon époux. A peine l'avais-je réveillé, que l'intrus envahit la chambre à coucher et brusquement il se rue sur mon mari, lui assénant un coup de couteau en pleine poitrine. » Ahurie et n'ayant pas eu encore le temps de réaliser ce qui s'était passé, elle entendit frapper à la porte. À cet instant, le forcené fila à l'anglaise, tandis que celui qui frappa à la porte pénétra. Il était torse nu, et expliqua à l'épouse perdue qu'il venait pour lui porter secours après l'avoir entendu crier. S'étant rendu compte de l'état de la victime, il alerta les agents de la protection civile. Mais à l'arrivée de ceux-ci, la victime était déjà passé de vie à trépas. Toutefois cette version de l'épouse fut contredite par les voisins qui affirmèrent qu'ils n'avaient à aucun moment entendu l'épouse crier ou appeler au secours. Quant au voisin, impliqué en tant que complice, il soutint mordicus que l'épouse avait crié et appelé au secours, et qu'il n'avait rien à voir avec ce meurtre. L'auteur principal arrêt reconnut devant le juge d'instruction qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. Eméché, il eut l'idée de s'introduire dans les lieux du drame, dans le but de subtiliser quelques bricoles telles un téléphone portable, ou un récepteur numérique. Il n'avait pas réalisé, dit-il que la situation allait prendre une telle ampleur, car il n'avait jamais eu l'intention,assura-t-il, de tuer la victime, et ne l'avait jamais planifié. Il fit remarquer cependant que l'épouse, refusait de secourir son mari, bien qu'il le lui eut suggéré en insistant, avant de prendre la fuite. Les choses en sont là pour le moment, avec surtout une épouse, plutôt suspecte que victime, en dépit de ce qu'elle s'évertue à soutenir.