M. Mohamed Tahar Mansouri, est Professeur de l'Enseignement Supérieure Spécialiste d'Histoire byzantine et des relations méditerranéennes médiévales. Il enseigne l'Histoire médiévale à la Faculté des Lettres de Mannouba. Il a publié chez Amel Editions « Vocabulaire historique de Byzance » et c'est son amie et collègue Catherine Koutrakou, Dr en Histoire byzantine à Athènes qui a écrit la préface de ce Vocabulaire ainsi «Présenter le livre du Professeur Mohamed Tahar Mansouri «Vocabulaire historique de Byzance» fut pour moi un honneur et une entreprise fascinante. Car, il s'agit non seulementd'un manuel qui vient combler une lacune de la littérature francophone dans ce domaine, mais aussi, d'un ouvrage pionnier qui ne se limite pas uniquement à examiner les termes byzantins et les notions qu'ils recouvrent : il présente aussi chaque fois que cela est possible, le terme équivalent ou la forme du terme byzantin d'apès les sources arabes. Evidemment, aucun vocabulaire n'évolue dans un monde abstrait. Il est toujours lié à la société qui lui est contemporaine. Ainsi, en situant les mots du Vocabulaire dans leur contexte temporel et spatial, M. Mansouri nous donne par des définitions et des articles bien documentés une esquisse de la civilisation byzantine. Par ailleurs, comme le langage byzantin ne demeura pas inchangé au cours du millénaire sur lequel s'étend l'histoire de l'Empire, le Vocabulaire indique aussi, selon les cas, les changements du signifié ou les niveaux de langue correspondants. La richesse de ce manuel, son ampleur, la diversité des sens rencontrés pour chaque terme, illustrent bien ce que fut, au-delà de toute idée préconçue, la civilisation byzantine. En même temps, il sait mettre en valeur les rapports complexes existants entre les mondes arabe et byzantin, entre la Chrétienté et l'Islam médiéval, leur évolution en temps et espace, et souligner leur interdépendance. « Il y a des mots qui font vivre » disait Aragon. Dans ce cas, les mots font revivre une civilisation, et j'espère qu'ils donneront matière à réflexion et susciteront d'autres études et approches en histoire médiévale.