Qu'est-ce qu'on s'amuse ! Et il paraît que le jeu ne fait commencer. Chouette ! On va pouvoir jouer à « prison break «, dans l'allégresse. Un métier passionnant que celui de journaliste ; surtout sous nos douces latitudes. Allez-y, faites vos jeux : jusqu'où pourront-ils aller, maintenant qu'on en est arrivés-là ? Très loin, semble-t-il, car ils ont franchi la ligne rouge. Ils, ce sont ces messieurs qui nous gouvernent aujourd'hui - provisoirement - et qui manient la duplicité du discours, avec un talent rare : obscurantistes ? Allons, donc, ils sont démocrates jusqu'au bout des ongles. A coup de procès et d'incarcérations arbitraires. C'est cela la démocratie ; n'osons surtout pas les contredire. En somme, ça promet. Des vertes et des pas mûres. C'est, donc, dans l'ordre des choses que des journalistes soient tabassés, lors de l'exercice de leurs fonctions, sans que quiconque lève le petit doigt pour y mettre le holà. Ils ont d'autres chats à fouetter, ces messieurs, du gouvernement, provisoire, qui ont oublié la Constitution pour se partager la « galette « ; par exemple, ouvrir, grande la porte de la prison pour y accueillir nos confrères ; dignement, cela va sans dire... Bref, tout se fait dans la dignité, dans le respect de l'autre et de celui de la liberté d'expression qui n'en revient pas d'être malmenée à ce point, au moment même où elle pensait s'être délestée de ses chaînes. Transition démocratique : la bonne blague. Transition, on veut bien, mais ce qui est de la démocratie, elle a subi un nettoyage à sec, façon « Kaïcher «, histoire de revêtir d'autres atouts, aux antipodes. « Dis-moi que tu fréquentes, je te dirai que tu es, et ça ne date pas d'hier. A ce train-là, on va les atteindre très vite, les objectifs de la « révolution « : droit dans le mur, et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire...