Dans notre couverture du ‘non-match' livré par le Stade Tunisien face à cette, ô combien sympathique équipe gafsienne, nous avions évoqué les errements de tous les joueurs de champs stadistes, ou, presque, et, aussi des erreurs de choix du staff technique. Mais avant de décortiquer ces deux volets, analysons sommairement le rendement individuel des joueurs qui avaient pris part à cette rencontre. En deçà des aspirations!
On avait peur pour Belkhodja qui manque de compétition, et, finalement le remplaçant de Jeridi, est à créditer d'une sortie honnête. Il ne pouvait rien sur le but encaissé. Le jeune Mejri ne peut pas être jugé pour son premier match chez les grands. Il est loin de faire l'unanimité autour de sa prestation, et, s'il veut se frayer du chemin, il doit beaucoup travailler. Zakkar, ne fait pas l'affaire sur le flanc, car défensivement, il est dépassé, et, offensivement, il n'a été d'aucune utilité. Ses sautes de concentration lui ont valu le carton rouge. Inacceptable de la part d'un joueur dit professionnel. Les fautes commises par Guizani sont inadmissibles. Discuter inutilement avec l'arbitre, et, commettre une faute aussi banale que celle qui lui a coûté une deuxième biscotte, synonyme d'expulsion, cela ne pardonne pas dans le haut niveau. S'il ne retient pas la leçon, il n'ira pas loin dans sa carrière. Ayari, un joueur d'expérience, n'a pas l'étoffe d'un leader de la défense. La fougue, seule, s'est avérée insuffisante. Il lui manque la tête. Il s'exprime mieux sur le flanc gauche. Là, il commet moins de fautes. Aubin, est encore jeune, et il a encore beaucoup à apprendre, mais, franchement dans un tel milieu (niveau technique très moyen de ses compères), il ne pourra pas évoluer. Dommage, il a tout d'un grand. Landolsi, a de bonnes intentions, mais tant qu'il ne se défait pas de certains réflexes, tel que le jeu pour la parade, il va stagner. Mosrati, lui, c'est la pluie, et, le beau temps. Irrégulier, s'il ne se ressaisit pas, il finira pas perdre sa place de titulaire. Ben Ammar, lui, n'a pas eu son rendement habituel, bien au-dessus de la moyenne. Il a été sacrifié par son staff technique. Le poste de Denisio, ou celui de Selliti lui vont mieux. Justement, Denisio, parlons-en! Que fait ce papy au Stade Tunisien? Quand on engage un étranger, il est impératif qu'il ramène une plus-value au groupe, sinon on ne doit pas le faire. Du côté du Bardo, le copinage bat son plein. ‘Les copains d'abord' disait Brassens. Selliti affaibli par des bobos de santé récurrents, n'est plus le joueur que l'on a connu. Des piges au Stade Tunisien, au crépuscule d'une carrière ne se refusent pas. Voyons maintenant les prestations de remplaçants. Le jeune Dridi dont tout le monde parlait il y a trois ans n'a pas progressé d'un pouce. Un seul assaut en quarante-cinq minutes de jeu, c'est insuffisant. Tant qu'il s'occupe plus de son look, tant qu'il ne veut jouer que pour lui, il ne sera jamais titulaire. Un joueur qui a beaucoup reçu du club, sans jamais rien donner en contrepartie. Akrout est un joueur assouvi, accompli, depuis belle lurette, et, avec tout le respect qu'on lui doit, et avec son physique imparfait, son retour ne s'imposait pas du tout. L'affection a beaucoup plus compté que la raison dans cette affaire. Il nous reste à discuter de Sallami, le seul joueur qui ait tiré son épingle du jeu, pour le peu de temps qu'il a disputé. Il a fait de son mieux pour mettre un peu d'ordre dans la maison, mais le rejet de toute discipline de jeu de ses camarades était incurable.
Insuffisance collective
Depuis que la balle est ronde, Il est connu que, lorsqu'une formation perd tous ses duels individuels, elle ne réussit en général rien de bon sur le plan collectif. Le Stade Tunisien, a de nouveau pris de l'eau, tout simplement par ce qu'il manque de leader, de réalisme, de rigueur en défense, et, surtout de munitions offensives. Il faut comprendre que l'effectif actuel est limité, et, qu'il faut le prendre par conséquent comme tel. On ne peut rien reprocher au coach principal qui vient à peine d'arriver, mais par contre, et, quitte à nous seriner, il y a encore beaucoup à dire sur l'éviction ‘programmée' de Moncef Ben Saïd, ancien membre du staff technique, qui connaît mieux que quiconque la valeur réelle des joueurs. A-t-on tout dit (la valeur des potentialités) à Hubert Vélud? Franchement, personne n'y croit. Bien entendu, certains choix ont troublé plus d'un. Avant-hier, Ben Ammar, n'aurait pas dû jouer à ce poste. Denisio, et, Selliti ont été des pétards mouillés. Au milieu, on n'a rien compris des rôles de chacun. Derrière, tous ceux qui ont vu les débats s'accordent à dire que Zakkar était en difficulté sur le flanc gauche, et, qu'il fallait soit le sortir, soit encore le glisser dans l'axe, et envoyer à sa place Ayari. Autre chose encore, s'est-on réellement penché sur la gestion psychologique du groupe? Il est tout de même ahurissant de voir, à chaque match un ou deux cartons rouges brandis aux nez des joueurs… Lors de ce match, on n'avait jamais senti ou remarqué une joie de jouer, même insignifiante, une quelconque union ou solidarité entre les acteurs, et cela ne peut qu'être le reflet des dissensions entre les membres du bureau directeur, lesquels, ne partagent pas les mêmes idées… Pointé du doigt par les supporters le bureau directeur, déjà sous une pluie de critiques, risque d'en prendre sérieusement pour son grade, si l'équipe n'arrive pas à s'extirper de cette spirale négative où elle est installée.