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«Le seul moyen de faire face aux mouvements extrémistes est d'exposer ses œuvres au public…»
Entretien: Boutheïna Zargouni, artiste plasticienne
Publié dans Le Temps le 07 - 04 - 2012

Boutheïna Zargouni est une artiste plasticienne confirmée. Elle est venue au monde de la peinture par pur hasard, ayant reçu une formation en gestion, domaine tout à fait différent de celui des arts. Etant convaincue de ses dons artistiques, elle s'est mise à apprendre les principes de l'art plastique au Club de peinture du Centre Culturel à El Menzah et plus tard, elle approfondit ses études dans ce domaine, dans un atelier professionnel de Tarek Fakhfekh en recevant une formation plus poussée.
Depuis sept ans, elle multiplie les productions qu'elle présente chez elle en organisant de temps en temps des expositions personnelles où viennent des gens passionnés de l'art voir ses derniers tableaux. Après la Révolution, Boutheïna Zargouni décida d'aller vers le public en organisant bientôt pour la première fois son exposition personnelle à la galerie Blel dont le vernissage aura lieu le 14 du mois courant. Nous l'avons rencontrée chez elle, dans son atelier, et lui avons posé ces quelques questions. Entretien .
Le Temps : le public est habitué à venir chez vous pour voir vos œuvres. Pourquoi avez-vous décidé d'organiser la prochaine exposition dans une galerie ouverte au large public ?
Boutheïna Zargouni : D'abord, chez moi, chaque exposition ne dure qu'une seule journée, ce qui n'est pas suffisant de satisfaire un public sans cesse croissant. Ensuite, j'ai senti comme tous les artistes d'ailleurs, la nécessité de multiplier les efforts pour promouvoir l'art dans notre pays à l'heure où la culture et les arts semblent plus menacés. Le seul moyen de faire face aux mouvements extrémistes et rétrogrades est d'exposer ses œuvres au public pour faire preuve de son existence en tant qu'artiste et protéger la liberté d'expression qui est, et doit rester, un acquis inébranlable.
* Quels sont les thèmes sur lesquels vous travaillez et comment définiriez-vous votre style ?
- Franchement, je me trouve dans le figuratif, mais ce n'est pas une reproduction pure et simple du réel. Quant aux thèmes abordés, souvent ils ne sont pas délibérément choisis mais viennent subitement, comme un coup de foudre. Dans mes tableaux, je joue sur les lumières, les formes et les couleurs de manière à imprimer une certaine vision personnelle des choses. En peinture, c'est l'expressionnisme qui importe le plus ; ce sont les sentiments et les émotions qui sont privilégiés, car la reproduction de la nature ou des personnages d'une manière objective n'est pas suffisante. Il faut créer des sensations auprès du public. Pour se faire distinguer, il faut faire des recherches personnelles, améliorer ses techniques et avoir sa touche particulière.
* Parmi les mouvements artistiques connus dans le monde, quel est celui qui vous inspire le plus ?
- On doit toujours suivre l'évolution de l'art à travers le monde pour avoir une idée sur ce qui se passe ailleurs, sans pour autant imiter aveuglément les artistes étrangers et tout en gardant l'authenticité tunisienne. L'innovation porte surtout sur les techniques et non pas sur les sujets abordés : je ne peins pas les chevaux comme l'ont fait les pionniers de l'art en Tunisie. Les sujets se répètent mais les techniques changent. Personnellement, j'ai une prédilection pour les peintres expressionnistes. Cependant, l'artiste que j'adore indiscutablement est Van Gogh, c'est mon meilleur peintre préféré.
*La majorité des peintres préfère la peinture à huile, le pastel, l'acrylique, mais rares sont ceux qui optent pour l'aquarelle. Pourquoi ?
- Personnellement, j'ai travaillé sur l'aquarelle dans le cadre du figuratif. C'est vrai que l'aquarelle est une technique très délicate car dès qu'on s'y met, il faut terminer et on n'a pas beaucoup droit à l'erreur. Si j'ai choisi la peinture à huile, c'est que j'y trouve mon plaisir et ma vocation. C'est avec l'huile que je m'exprime le mieux !
* Et les projets à venir ?
- Ma toute prochaine exposition personnelle aura lieu du 14 au 21 avril à la Galerie Blel à El Menzah V. L'exposition aura pour titre « Clin d'œil » et comportera une trentaine de tableaux. Après quoi, je continuerai à exposer chez moi ; mais j'envisage me produire dans toutes les galeries de la Tunisie, non seulement celles de la capitale et de la banlieue mais j'aimerais, dans l'avenir, exposer mes travaux à l'intérieur du pays. C'est un défi à relever par tous les artistes en multipliant les expositions artistiques en cette période où les arts se sentent menacés plus que jamais !
Propos recueillis par Hechmi KHALLADI


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