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Le malheur est dans le prêt
Lu pour vous
Publié dans Le Temps le 13 - 04 - 2012

Durant plus de deux millénaires, de Platon au Pape Léon XIII, en passant par Charlemagne et Saint Louis, les autorités morales des sociétés ont lutté drastiquement contre le prêt à intérêt : l'usure, qui a même valu excommunication au Moyen-âge. Cette notion existe d'ailleurs toujours dans notre législation contemporaine : il y a une limite au taux d'intérêt exigible.
Outre l'aspect peu moral de gagner de l'argent avec de l'argent, « en dormant » et non par le travail, nos ancêtres avaient également perçu le vice intrinsèque du prêt : c'est un dangereux pari sur l'avenir, car il consiste à dépenser aujourd'hui l'argent que l'on aura normalement demain. Si l'argent est bien là demain, l'opération sera neutre, et il y aura alors simplement moins d'argent disponible pour l'emprunteur. Sinon, les problèmes commencent…
Rappelons bien ce fait comptable : hormis le cas des intérêts, une opération de crédit « normale » est neutre : elle n'enrichit ni n'appauvrit personne. L'emprunteur bénéficie d'une simple avance de trésorerie qu'il doit rembourser à terme ; il fait donc le pari qu'il disposera alors des sommes pour rembourser. S'il n'y arrive pas, l'emprunteur se sera in fine enrichi au détriment du prêteur, par un simple transfert de patrimoine. Ceci explique la frilosité du prêteur, qui étudie attentivement la situation de l'emprunteur et lui demande des garanties.
Or, le « financiarisme » a remplacé aux Etats-Unis le capitalisme fordien au début des années 1980. Il se caractérise principalement par : la croissance du système financier au détriment de « l'économie réelle », la suppression de la régulation financière, la sur-distribution de revenus aux actionnaires au détriment de l'entreprise, le sous-investissement chronique, la valorisation de la rente et de l'héritage sur le travail, la mise en concurrence internationale des salariés et, plus généralement, le fait de privilégier systématiquement le court terme sur le long terme.
Le dernier point conduit naturellement à la généralisation du PIG : le Principe d'Imprudence Généralisé, n'importe quel risque se devant d'être pris pourvu qu'il soit censé ramener quelques euros. On comprend ainsi parfaitement la perversion du système actuel quand on comprend le critère de pilotage réel : le court-terme, c'est le mois ; le moyen-terme, le trimestre ; le long terme, un an ; au-delà, les risques ne sont plus véritablement gérés – d'où la folie des subprimes.


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