Du côté de Boujaâfar, s'il se passe beaucoup de choses, en revanche rien n'est encore clair . Une fois installée , la commission juridique indépendante, instance commise par une décision de justice pour expédier les affaires courantes du club en attendant à la suite d'une AGE qu'un niveau CD prenne les commandes du club. Tout cela est clair, dirons-nous ,sauf que cette commission une fois devant la réalité et après avoir effectué un état des lieux reconnait par la bouche de son président, Me Abdjelil BOURAOUI, « la gravité de la situation du club sahélien ». En effet, explique-t-il lors d'une conférence de presse au local du club « la saison touche à sa fin du reste pour certaines disciplines collectives et nos équipes qui sont engagées pratiquement dans presque toutes les catégories pour la consécration finale se trouve en bute à des difficultés d'ordre administratif et plus sérieusement d'ordre financier ». Ceci à l'évidence s'il ne freine pas totalement la bonne marche du club altère de fait de l'engouement des jeunes en course pour les titres. Dressant un tableau sommaire de la situation financière du club, Me BOURAOUI annonce tout crûment que le club sahélien est en déficit presque chronique qui remonte à quelques mois en arrière, avançant au passage, avec prudence d'ailleurs, le chiffre provisoire et approximatif de 2,5 Million de DT [ Avance bancaire : 1,3 MDT en plus du total des engagements à hauteur de 1,1 mdt]. Pourquoi provisoire et approximatif ? Tout simplement parce que la dite - commission entend saisir le premier président du Tribunal d'Instance de Sousse en vue de le voir commettre deux experts chargés de « décortiquer un peu les finances du club » afin d'y voir clair. En fait, en tirant un peu la sonnette d'alarme, Me BOURAOUI entend sensibiliser autant que faire se peut les mécènes, les généreux donateurs, et le public sur la situation financière de l'ESS. Le problème concerne particulièrement la section de foot dans la mesure où le club court de gros risques si dans les deux semaines qui suivent la question des salaires des joueurs ne trouve pas de solutions. Le caractère immédiat de l'application de la règle relative au non paiement de trois mois de salaires aux joueurs constitue à l'évidence une épée de Damoclès sur la tête du club sahélien. Aussi, une campagne de soutien a été mis en place pour venir en aide au club de l'ESS. Par ailleurs, force est d'admettre a posteriori que la complexité de la situation tant sur le plan judiciaire ( Hafedh Hmayed ayant usé de son droit de faire appel de la décision le mettant à l'écart de la gestion de l'Etoile) que financier est due en réalité justement à l'absence de moyens financiers pour assurer l'activité du club. Est-ce à dire que si le président écarté avait mis la main à la poche nous n'en serions pas arrivés à ce niveau de la crise ? Le président de la commission donne une partie de la réponse en rappelant que les statuts ont prévu la réunion ( et partant la convocation ) du comité de soutien financier trois fois au cours de l'exercice. Pourquoi donc Hafedh Hmayed n'a pas eu recours à ce comité pour épargner au club une telle crise ? Là est le nœud du problème. Dés lors, point besoin de fine analyse, ou de subterfuges juridiques pour dire qu'il s'agit simplement d'une question de sous.