Comme nous l'avons cité auparavant sur ces mêmes colonnes, à Bizerte le fléau du commerce anarchique perdure depuis plus de deux décennies et a complètement défiguré toute la ville, sans que les responsables locaux et régionaux ne puissent trouver de solutions, malgré les protestations répétées de la population. Ecoeuré, par l'ampleur de ce fléau préoccupant et dévastateur, une importante frange de la population de la ville s'est mobilisée dimanche dernier en début de matinée et a éffectué une marche de protestation pacifique sur le gouverneur qui traversa la ville à partir de la Mairie jusqu'au siège du gouvernorat. Interpelé par les protestateurs, le gouverneur de la region qui avait répondu et entendu avec intérêt les doléances des habitants de la capitale du nord, mais qui leur a demandé une période d'une dizaine de jours pour éradiquer ce phénomène endémique de commerce anarchique et illicite qui défigure l'image de Bizerte. Par ailleurs, l'effet salutaire de la marche de protestation a vite donné ses fruits, puisque la population de la ville a été hier matin, lundi 7 mai, surprise de revoir que l'Avenue Bourguiba de Bizerte, principale artère de la ville, retrouver son calme, les innombrables tréteaux qui encombraient trottoirs et une bonne partie de la chaussée avaient été complètement dégagés et la circulation avait retrouvé sa fluidité, grace à la présence permanente des forces de l'ordre qui veillent au grain. En tout cas, espérons que le gouverneur trouvera en collaboration avec la municipalité et les institutions locales les solutions idoines pour pouvoir délocaliser complètement ces envahisseurs de la voie publique qui ne cessent de polluer non seulement l'environnement mais aussi le circuit commercial de distribution réglementaire et légal, afin de libérer la population de ce calvaire et de cette plaie qui enveniment la vie paisible des citoyens.