Des gestionnaires des plages aménagées par les services municipaux croient qu'ils sont les maîtres de la plage. Ils obligent les citoyens à s'éloigner de leurs zones. Pourtant, le cahier de charges de cette location n'a jamais spécifié de telles mesures. En effet, cette décision d'aménager certaines plages a été décidée pour améliorer l'accès des citoyens aux belles plages tunisiennes. Elle a été adoptée en réaction aux médias qui n'ont cessé de rapporter ces dernières années de multiples réclamations des citoyens à propos de l'état lamentable des plages. Il est clair que les services municipaux ne sont pas parvenus, alors, à assumer comme il se doit leur rôle d'aménagement et d'entretien de ces espaces. Ils sont appelés, aujourd'hui, à assumer leur rôle de garant de l'application du cahier de charges qui fixe les droits et les devoirs de chaque intervenant.
Le cadre général Cette décision d'aménager des plages et de les louer à des particuliers pour la gestion durant la période estivale a été plutôt bien estimée à sa juste valeur. Mais, dès son annonce, les citoyens ont vivement recommandé d'assurer le suivi dans l'application du cahier de charges car, tous les dérapages sont possibles : hausse illicite des prix des services proposés, qualité vétuste du matériel utilisé, dépassement du périmètre réservé, etc... Mais, en somme, tout le monde a trouvé que ce projet est avantageux pour tous. D'abord, les citoyens trouvent des espaces aménagés qui offrent des services adéquats à des prix abordables. Les municipalités se déchargent de cette mission et elles s'assurent des revenus qu'elles peuvent mobiliser pour l'entretien de ces mêmes plages. Enfin, ces espaces offrent l'opportunité pour de petits projets et garantissent de l'emploi occasionnel. Donc, sur le plan du principe, l'idée est avantageuse.
Les dépassements La hausse des prix et les services conditionnés sont parmi les principaux dépassements. Ce constat a été fait depuis l'année dernière, date du lancement de ce programme. En effet, des locataires n'offrent des chaises aux clients qu'avec une table et/ou un parasol. Or, c'est une forme illicite de location conditionnée. D'autres prestataires procèdent à des hausses illicites des prix notamment pour les dimanches. D'autres, encore, dépassent les espaces qui leur ont été réservés et dérangent les citoyens qui viennent se baigner en prétextant qu'ils sont des locataires et qu'ils doivent rentrer dans leurs investissements. De tels dérapages étaient prévisibles dès le lancement d'un tel programme. Des recommandations pour pratiquer un contrôle rigoureux ont été données aux municipalités. Aujourd'hui, les services concernés sont appelés à agir pour défendre ce service public. Car, c'est le bien-être du citoyen qui est visé par de telles prestations. Donc, les services municipaux doivent s'imposer et veiller à l'application rigoureuse des cahiers de charges.