Tunis le Temps: L'adulère étant un délit subordonné à la plainte de l'un des époux victime, le juge s'attache toujours, à vérifier les prétentions de celui-ci sont fondées sur des preuves tangibles. Dans le cas de l'espèce, c'est un aveugle qui est accusé du délit d'adultère, l'époux victime le soupçonnant d'avoir des relations extraconjugales avec son épouse. Les agents de brigade des mœurs ont, en effet surpris les deux complices ensemble, dans une position assez critique. Arrêtés et inculpés d'adultère, ils comparurent dernièrement devant le tribunal. L'homme soupçonné, déclara qu'au moment où il a été interpellé par la police, l'épouse accusée, le tenait par la main pour le guider, étant un malvoyant. Celle-ci confirma ses dires, déclarant qu'elle n'avait jamais eu l'intention de tromper son mari. L'avocat de la défense commença par poser un problème de procédure, faisant remarquer, que les procès verbaux de police, tels qu'ils ont été établis sont nuls et de nul effet, sur le plan juridique, car son client est aveugle. Cet élément nécessite une procédure particulière. Par ailleurs, poursuivit l'avocat, son client est malade des nerfs, ce qui l'empêche de commettre des actes physiques de ce genre. Il présenta des certificats médicaux à l'appui de ses affirmations. Il requit de ce fait l'acquittement pur et simple de son client. Le tribunal mit l'affaire en délibéré.