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«Pas d'année blanche», déclare Hassine Abbassi
Négociations sociales
Publié dans Le Temps le 22 - 05 - 2012

• L'UTICA n'est pas opposée à une augmentation de salaires
Le ton monte en surenchères entre l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et le Gouvernement. Du côté du gouvernement, l'année 2012 ne verra pas d'augmentations de salaires.
De l'autre côté de la barrière l'UGTT, tout en disant prendre en considération les séquelles enregistrées par les difficultés économiques du pays, l'année actuelle ne sera en aucune façon une année blanche.
Hassine Abbassi secrétaire général de l'UGTT n'a cessé de le réitérer en martelant: « Nous ne laisserons jamais tomber les intérêts des travailleurs, quel que soit le prix à payer ». Ces propos ont l'air d'un prélude d'une déclaration de guerre ouverte du côté de l'UGTT. Il n'en est rien. Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l'UGTT, chargé du secteur privé explique ces déclarations par l'attachement à la stabilité sociale. Le Conseil des différents secteurs de l'UGTT, s'est réuni hier pour examiner la situation économique et sociale du pays, l'état d'avancement des négociations sociales… Belgacem Ayari a déclaré sur les ondes de ShemsFM que la stabilité sociale nécessite une amélioration des salaires. Devant la baisse vertigineuse du pouvoir d'achat, l'augmentation astronomique des prix, jamais connue depuis des années, une adaptation des salaires ne serait que bénéfique. Depuis 21 ans l'UGTT n'a cessé de négocier des augmentations de salaire. Il y en avait toutes les années. A l'UGTT, on considère que l'augmentation des salaires est de nature à redynamiser la vie économique. L'augmentation de la demande, aura des répercussions positives sur les entreprises qui seront appelées à augmenter leurs productions et à créer davantage d'emplois. Ainsi l'augmentation des salaires n'est pas antinomique aux intérêts de l'entreprise.
D'ailleurs l'Union Tunisienne de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat (UTICA) dirigée par Wided Bouchemaoui, l'a compris. Elle n'est pas contre la reprise des négociations sociales amenant à des augmentations raisonnables et rationnelles des salaires, qui tiennent compte de la situation économique des entreprises.
Bon nombre d'observateurs, ne cessent de clamer que la Révolution du 14 janvier a été l'œuvre des sans emplois. Est- ce que les salariés vont en profiter seuls ? Belgacem Ayari, rappelle que toutes les couches sociales avaient participé à la Révolution. Les jeunes étaient les véritables meneurs, immédiatement suivis par les ouvriers. N'eût été la grève générale décrétée par l'UGTT, pour le 14 Janvier, rien n'aurait été accompli. Ce jour là, les Tunisiens se sont rassemblés à la place Mohamed Ali et sont engagés par la suite dans une manifestation monstre sur l'avenue Habib Bourguiba.
Au fait les négociations avec le Gouvernement ne se sont pas totalement interrompues. Toutefois, elles n'ont pas abouti à des décisions concrètes. A l'UGTT, on déplore la non application des accords signés en 2011. D'ailleurs, si les instituteurs vont faire la grève, ce n'est pas par défaut de négociation. C'est parce qu'elles n'ont rien généré de concret. « Lorsqu'on négocie sans obtenir le moindre dividende, il est normal de recourir à la grève », dit le secrétaire général adjoint. Il rappelle que l'UGTT trouve ses racines dans les couches populaires et qu'elle n'a aucune ambition politique. Avec près de 800 mille adhérents, elle touche environ 4 millions de Tunisiens. Les sondages d'opinion révèlent que l'opinion publique est du côté de la centrale ouvrière.
D'habitude les négociations sociales démarrent au mois de mai. Nous sommes à la dernière décade du mois et les choses n'avancent pas.
A l'UGTT on fixe comme date butoir, le 1er juin pour le démarrage de ces négociations qui ne doivent pas ignorer l'intérêt du pays. A l'UGTT on se plaît à rappeler que la Troïka ne gouverne pas toute seule. Le peuple entier est mêlé à ce qui se passe dans le pays. Belgacem Ayari, rappelle que 85% du salaire est dépensé pour satisfaire les besoins fondamentaux, comme l'alimentation, le logement…Ainsi, le taux général d'inflation de 5,8%, se transforme en 8% pour les salariés. Par ailleurs les ouvriers ne bénéficient que de 20% de la richesse nationale. « Par conséquent décider une année blanche pour 2012, c'est détériorer encore plus la situation des salariés ». Comme il n'y a même pas eu une augmentation du SMIG et du SMAG, le 1er mai, l'UGTT tient à un nouveau round de négociations sociales.
A l'ouverture, hier, des travaux du Conseil des secteurs, Hassine Abbassi, secrétaire général de l'UGTT a insisté sur le refus d'une année blanche. « Il s'agit là d'un retour en arrière et d'un revirement du côté du Gouvernement qui met en danger la paix sociale ». Il a prévenu que la situation actuelle peut entraîner l'UGTT à user des mouvements sociaux. « L'année 2012 ne sera pas une année blanche », appuie-t-il. Comme le gouvernement actuel n'est que provisoire, les négociations doivent concerner une seule année. Il s'étonne comment le gouvernement parle-t-il d'une année blanche pour les catégories vulnérables des salariés qui sont au seuil de la pauvreté, incapables de faire face aux besoins élémentaires. Il a rappelé que l'UGTT est pour la création d'emplois et un véritable développement, loin des discours non concrétisés. Il s'étonne que le gouvernement soit insensible au pouvoir d'achat des salariés devant les augmentations insoutenables des prix. Hassine Abbassi recommande au Gouvernement d'ouvrir le dossier de la justice fiscale et de chercher de véritables ressources pour le budget de l'Etat en demandant des comptes à ceux qui prônent l'évasion fiscale et en incitant les hommes d'affaires à investir dans les régions et créer une dynamique de développement créatrice d'emplois.
Le Gouvernement pourra-t-il faire la sourde oreille aux revendications des travailleurs ?
Du moins, pour des raisons électoralistes, il répondra positivement à certaines de leurs revendications.


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