Quand la haine atteint son paroxysme, plus rien ne pourrait arrêter l'être humain à rejoindre le monde des cinglés. C'est l'explication qu'on pourrait donner à l'acte commis par un agent de police envers son ami de longue date, habitué pourtant à le voir régulièrement et partager avec lui de bons moments. Une rumeur a circulé dans le quartier où réside le policier. Une rumeur qui l'a touché en son honneur puisque sa femme en est la cause. Elle a été accusée d'adultère. Cherchant à connaître la provenance, il a mené sa propre enquête pour se rendre compte que c'est son ami qui a été à l'origine de cette fausse accusation. Après mûre réflexion, l'époux a décidé de se venger comme il se doit de son ami. C'est donc au cours de la journée du 26 Janvier 2010 qu'il a invité ce dernier à une petite mise au point concernant une altercation qui a eu lieu entre eux. Après avoir choisi un coin désert, il s'est armé d'un élévateur de voiture (cric) et sans laisser le temps à son ami de réagir il a commencé à cogner assez durement qu'il est arrivé à lui fracasser le crâne. Après avoir commis son meurtre, il a laissé la victime au bord de la route dans une mare de sang et a regagné son domicile comme si de rien n'était. C'est donc au cours de cette journée qu'une information est parvenue au commissariat de police de Ben Arous signalant un cadavre gisant au bord de la route. L'appel téléphonique signalait que la victime portait des blessures assez graves au niveau du crâne et dans plusieurs endroits du corps. Le cadavre a été transporté à la morgue de Charles Nicolle. L'autopsie a révélé que la victime a reçu plusieurs coups avec un objet métallique assez dur. A partir de ces données une enquête a été ouverte. Les investigations ont permis, grâce aux efforts des enquêteurs d'arrêter le meurtrier. Au cours de l'enquête préliminaire, l'inculpé a clamé son innocence et nié les accusations portées contre lui. Mais une fois confronté avec l'arme du crime, qui lui appartenait, il a fini par avouer son forfait en signalant qu'il voulait laver son honneur bafoué. Il a été traduit en état d'arrestation devant la 3ème chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis, accusé de meurtre avec préméditation. Il devait être jugé selon l'article 202 du code pénal qui prévoit la peine capitale. Après l'interrogatoire de l'accusé et les plaidoiries des avocats, le verdict est tombé : il a été condamné à la prison à perpétuité.