* Maya Jeribi « Nous sommes pour le consensus national » * Yassine Brahim « Nous rapprocher du peuple et écouter ses doléances » 37 semaines avant les élections, les membres du parti républicain partagent le même mot d'ordre : privilégier le travail de proximité. Tous les prétextes sont bons pour engager la conversation et ouvrir le débat. Il ne s'agit pas de retourner de son côté un électeur de l'autre camp, ce serait se bercer d'illusions. Leur cible, ce sont les indécis, les abstentionnistes et les silencieux qui n'ont pas participé au dernier scrutin. Le parti se mobilise. Le temps presse. Il faut sensibiliser la base. C'est dans ce cadre que s'inscrit la grande réunion du parti avec ses bureaux et ses fédérations samedi à l'hôtel le Khéops à Nabeul. Ils étaient nombreux à y assister et à suivre de près la nouvelle feuille de route de leur parti. Prenant la parole, Maya Jeribi a estimé que le pays passe par une période difficile. Les indicateurs économiques sont au rouge. Le social ne suit pas. La situation frisant le chaos vécu par le pays ces dernières semaines suscite l'inquiétude de tous les tunisiens. La dégradation de la notation S&P pour la Tunisie est une preuve tangible de la détérioration de la situation économique du pays. Le gouvernement actuel a prouvé son échec et son incapacité à gérer les affaires du pays. La situation dans le pays ne peut laisser personne indifférent et garder le silence devient intolérable. Nous appelons à l'ouverture d'un dialogue avec toutes les parties car notre souci est de redonner espoir au peuple et de l'avenir à la jeunesse, et cela se fera par du concret et non par des discours creux et dénués de consistance. Nous devrons proposer une feuille de route. La Tunisie a besoin d'un gouvernement de Salut National capable de repêcher le pays à la dérive et de redonner confiance aux citoyens quant à leur devenir. Il faudrait sauver le pays. Nous devrons gagner la confiance des citoyens. Il faut leur redonner de l'espoir et proposer un avenir à ceux qui désespéraient d'en avoir. C'est pourquoi nous devrons trouver des solutions aux problèmes urgents et redynamiser l'économie durant le reste de la période constitutive. Le pays pourrait s'enliser dans une situation catastrophique si des révisions ne sont pas faites. Nous soutenons toutes les initiatives soutenant un débat national. Nous sommes pour le consensus national » Abordant la politique du parti républicain et sa stratégie nationale, Maya Jeribi a appelé chaque bureau et chaque fédération à élaborer une feuille de route et à mobiliser les citoyens pour la cause du parti. Nous devrons dit-elle être à l'écoute des préoccupations des citoyens et leur donner espoir à la veille des élections. Elargir la base et toucher toutes les catégories sociales c'est notre devise .Beaucoup de choses ont changé et doivent changer, notamment dans le discours. On doit aller à la rencontre des citoyens, se faire comprendre de la population la plus démunie et la plus défavorisée. On doit aussi revoir notre communication et être tout prêt du citoyen. Nous devrons êtres unis autour des principes du parti avoir un fil conducteur et se mobiliser autour de notre projet politique, social et économique. Nous avons urgemment besoin aujourd'hui d'un programme de salut national qui rétablit la confiance des Tunisiens dans l'avenir. Il y a urgence de sortir le pays de ce marasme et œuvrer sur la base du consensus national au service de l'intérêt général du pays. Nous sommes là pour aider l'actuel gouvernement qui doit ouvrir la porte du dialogue et de la concertation pour réussir cette transition démocratique et je pense que notre rôle est défendre cette démocratie naissante loin des mystifications et des promesses fallacieuses.
Se rapprocher des citoyens et garder le contact direct
« Le pays a besoin, de toute urgence, d'une union sacrée des forces démocratiques pour faire face aux périls actuels et à venir et pour élaborer un vrai projet pour un Etat à bâtir et à gouverner » souligne .Yassine Brahim .directeur exécutif du parti républicain a affirmé que de grands défis nous attendent « Nous ne sommes à quelques mois des prochaines élections dit-il ,Il faut laisser le temps à notre parti de se structurer. Il nous reste à faire connaitre les principes du parti républicain, nous rapprocher du peuple et écouter ses doléances tout en gardant l'espoir d'une opposition forte à 37 semaines des élections. Nos militants doivent s'activer et tenter de convaincre les indécis et les abstentionnistes en privilégiant le contact direct.Nous devrons tous militer pour gagner cette grande bataille et sensibiliser plus nos adhérents pour accaparer plus de voix. Seul le contact direct et la porte à porte nous permettent d'aller en avant ». A la question de savoir si le Parti Républicain rejoindrait l'initiative de M Beji Caied Essebssi ‘'l'Appel de la Nation'', M Yassine Brahim a affirmé que c'était tout à fait possible si les choses se clarifiaient davantage et si c'était pour une unification des forces progressistes et modernistes. Cela pourra se faire sous forme d'un front démocratique car nous sommes avant tout un parti » Les représentants des bureaux locaux et des fédérations ont pris la parole pour évoquer plusieurs sujets d'actualité concernant la consultation de la base, la coalition avec les autres partis, l'appel de Caïd Essebssi, la communication au sein du parti, le parti et la société civile, le problème du renouvellements des conseils municipaux et l'avenir du parti dans cette mouvance politique.