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Les salafistes s'emparent de l'Avenue Ennakhil à Ezzahra
Entraînement, des cours de théologie, de jurisprudence et d'Islam au sein d'édifices publics dont la mosquée, sous le regard des autorités
Publié dans Le Temps le 07 - 06 - 2012

Au vu et au su des habitants, des autorités concernées et bien évidemment du gouvernement, un groupe de salafistes s'est emparé de plusieurs édifices publics appartenant à la municipalité de l'Avenue Ennakhil à Ezzahra, soit 6 km au sud de la capitale.
Il s'agit de la mosquée « Asafaa », du siège du local du RCD dissous, de la salle des fêtes « Asafaa » et également du jardin public du quartier. « Tous ces biens publics sont désormais sous le contrôle des salafistes », affirme Hédi Barsaoui, le bijoutier de l'Avenue. Selon lui, ce groupe composé d'une vingtaine de barbus a fixé son fanion au dessus de la mosquée et s'est emparé du local du RCD dissous afin de le transformer en salle entraînement. « Ils ont apporté quelques modifications à l'édifice à savoir le rehaussement des murs extérieurs pour être à l'abri des habitants devenus de plus en plus curieux vis-à-vis ce qui se passe », ajoute Néjib Tarhaoui, un habitant d'Ezzahra.

Jusqu'à quand ce silence des habitants ?

«Que voulez vous qu'on fasse ? », répond Néjib en ajoutant que ces biens publics sont des propriétés de la municipalité et que c'est à elle de réagir fermement. « Ils ne le font pas en cachette. Ces nouveaux dirigeants de l'Avenue sont en train de réaménager la salle de fêtes pour devenir une école Coranique. Une fois par semaine et précisément après la prière du vendredi, ils se rassemblent dans le jardin public, à côté de la mosquée et apportent des chaises et des hauts parleurs dans l'objectif d'entamer une série de cours de théologie, de jurisprudence et d'Islam. Ces meetings sont ouverts au public avec séparation entre hommes et femmes », renchérit Néjib banquier et père de deux filles.

Raoudha, veuve et mère de trois garçons de 6, 9 et 10 ans, déclare avoir été chassée, il y a quelques semaines du siège du RCD sur ordre de la municipalité. « J'étais expulsée dans la rue et par usage de la force comme toutes les familles nécessiteuses, qui ont pris les sièges du RCD dissous comme abri après la Révolution. Quelques semaines plus tard, j'ai appris que le siège est devenu une salle d'entraînement pour les salafistes de la région.

Je veux poser une seule question à Hamadi Jebali, le représentant officiel de ce gouvernement : Pourquoi me chasser avec mes trois orphelins et ne rien faire quand il s'agit de barbus ? N'avez-vous pas mentionné récemment qu'ils ne sont pas au dessus de la loi ? Où est cette loi M. Jebali ? », crie Raoudha avec une voix déchirée. « En absence de toute compréhension de la part des responsables, je suis allée voir l'un des salafistes pour demander de l'aide. Ce dernier a refusé de me répondre en m'ordonnant de porter le voile.

Selon lui, c'est à Dieu seul que je dois demander de l'aide, et avant de le faire je dois porter le voile comme toute autre musulmane! »

La municipalité : l'enquête est en cours !

Tant qu'il s'agit d'une affaire assez sensible qui touche directement la municipalité d'Ezzahra, Nous sommes allés voir les concernés afin de décrocher des réponses favorables et répondre aux accusations des habitants. Les responsables étaient absents selon le coursier qui était, à l'accoutumée, le seul présent. « Personne n'est là pour vous répondre, il est 14h et les responsables sont en pause déjeuner ». La pause s'est étalée jusqu'à 16h, puis finalement une dame est venue nous dire qu'elle ne peut pas commenter en ce qui concerne l'Avenue Ennankhil car « l'enquête est toujours en cours ».

Les travaux sont également en cours puisque les nouveaux propriétaires des lieux ont commencée à réaménager le siège du RCD pour l'entrainement. Un entraînement qui a fait couler beaucoup d'encre après les déclarations d'un membre du Syndicat des forces de l'ordre, à propos de l'existence des camps d'entraînement de groupes salafistes dans les forêts et les montagnes. Apparemment, les propos du syndicaliste démentis par plusieurs responsables du gouvernement ne sont pas sans raison. Encore pire : Ce qui donne des sueurs froides aux banlieusards sud c'est que ces cycles d'entraînement se passent chez eux, sous les regards des agents de l'ordre et des responsables de la municipalité et sans aucune intervention officielle.

Pour leur part, les salafistes concernés ont refusé tout rapport avec la presse qu'ils ont qualifié de malhonnête et d'illégitime. « SVP, nous n'avons rien à vous dire. Soyez compréhensifs et quittez les lieux ! », déclare un jeune barbu qui s'apprêtait à quitter la mosquée « Assafaa ». Nous avons préféré suivre ses suggestions en absence de toute autorité pour garantir notre sécurité...

Samah MEFTAH`
molo
ramiferjani


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