La participation des citoyens à la mise en place des politiques locales est un complément indispensable à l'action de terrain menée au quotidien par les maires et les équipes municipales. Cette démocratie participative est l'oxygène de la ville. Les citoyens doivent ainsi s'impliquer dans la gestion de leur ville. D'où le rôle de la société civile dans cette période post-révolutionnaire qui a pris part hier à un débat fort enrichissant sur l'avenir de la délégation spéciale à Nabeul animé par les partis politiques, les associations civiles et les organisations nationales. Il s'est avéré après , selon l'article 21 de la loi fondamentale d'organisation provisoire du pouvoir, de larges consultations ont été engagées pour le renouvellement des délégations spéciales. Toutefois ces consultations ont été limitées aux seuls membres de la Constituante, dans une tentative de mettre la main sur les délégations spéciales. Chose qui n'a pas été accepté par les partis et la société civile qui ont appelé hier à Nabeul Center à un consensus et un partage du pouvoir. Ahmed Bettaïeb coordinateur de cette initiative citoyenne a expliqué que les trois dernières réunions ont appelé à un vrai consensus entre les partis après le départ de 12 membres de la délégation de Nabeul. Il s'avère que 80% approuvent le travail des 12 membres actuels de la délégation spéciale de Nabeul. Seulement 6% sont pour sa dissolution. Le parti au pouvoir refuse le consensus. Nous estimons que la délégations spéciale doit être dirigée par des personnalités locales indépendantes, compétentes et résidentes à Nabeul Tous les partis opposent un niet catégorique pour la répartition partisane .Hafedh Lousseif du parti républicain propose d'associer toutes les catégories de la société civile sans considération partisane et sans référence aux résultats des élections du 23 octobre. Riadh Fahem du parti des patriotes démocrates et Chokri Mami du POCT ont estimé que le parti au pouvoir n'a pas compris la nature de cette étape post-révolutionnaire et qu'il voudrait reproduire le schéma de la Constituante. Plusieurs citoyens ont pris la parole et ont appelé à impliquer davantage la société civile estimant que les résultats des élections du 23 octobre ne représentent pas une base de répartition des sièges au niveau local et il faudrait penser à un rééquilibrage en prenant en compte les forces locales. Noomane Fehri membre de la constituante a insisté sur le caractère de la délégation en tant que service public et que la constitution de la délégation doit respecter l'esprit de la concorde et du recours à la société civile. Une liste bénéficiant d'un consencus a été présentée aux citoyens qui ont émis le vœu de l'élargir après une grande consultation. Cette liste provisoire présentée par Ahmed Bettaieb est constituée de Nadia Zangar, Fadoua Chedli, Tahar Hicheri, Hichem Miled, Faouzi Belghith, Wassim Mami, Fehri Ladhib, Walid Nakouri, Achraf Chaouachi, Mohamed Hicheri, Riadh Abdemoula, Raouf Rekik, Naoufel Younes, Hatem Lessoued. ..... Les représentants de la société civile souhaitent rencontrer les autorités locales pour convenir en commun d'une liste satisfaisante et bénéficiant d'un large appui.