Moncef Ajina, chargé de mission au cabinet du ministre de la justice, a passé en revue les efforts soutenus déployés par les autorités tunisiennes, après la Révolution, et depuis un an et demi, en vue de récupérer l'argent tunisien spolié et détourné à l'étranger, et obtenir l'extradition et la remise des personnes coupables de malversation sous l'ancien régime et ayant fui à l'étranger. Il a émis l'espoir de voir tous ces efforts aboutir prochainement et réaliser certains résultats concrets. Le peuple tunisien a besoin de quelques résultats concrets, au même titre que les experts, juges et spécialistes chargés de ce travail qui désirent, eux aussi, voir leur action porter quelques fruits propres à les encourager à aller de l'avant dans leurs efforts, a-t-il dit, ajoutant que si tout va bien comme il est souhaité, ce sera une réalisation historique, car le processus de récupération de l'argent spolié et détourné à l'étranger est très difficile et très compliqué, pour l'ensemble des pays et met beaucoup de temps pour aboutir et nécessite une dizaine d'années, alors que la Tunisie n'a commencé les procédures que depuis un an et demi. Un avion tunisien a pu être récupéré et il est prévu de récupérer dans les prochains jours deux yachts de luxe se trouvant en Italie et en Espagne et dont l'un coûte quelques trois millions dinars. Le yacht se trouvant en Italie appartenait anciennement à Kais Ben Ali, et ce outre le parachèvement des procédures relatives à la récupération de 28 millions dinars détournés dans quelques banques libanaises. 63 commissions rogatoires internationales, au total, ont été émises à ce sujet par les autorités tunisiennes. Les représentants de l'Etat tunisien ont réussi , ces derniers jours, à obtenir une bonne masse d'informations utiles permettant de tracer et d'identifier l'argent tunisien détourné à l'étranger. Une réunion est programmée en Suisse pour les 25 et 26 juin, en vue d'examiner les voies et moyens d'accélérer les procédures de récupération de l'argent tunisien détourné en Suisse. S'agissant de l'extradition et de la remise des personnes en fuite à l'étranger, les autorités canadiennes étudient la suite à donner à une demande d'extradition et de remise de Belhassen Trabelsi qui leur a été adressée par les autorités tunisiennes. Les autorités françaises ont également reçu une demande pour l'extradition et la remise de Saida Agrébi, sachant que les jugements d'extradition prononcés en France peuvent faire l'objet d'appel. Au même moment, la Cour d'appel de Rome, en Italie, a refusé dernièrement de relaxer Moez Trabelsi et décidé de le maintenir en détention, jusqu'au parachèvement de l'examen de la demande d'extradition et de remise présentée, à son sujet, par le ministère de la justice.