• Des rumeurs parlent aussi d'un don libyen de 100 millions de dollars à la Tunisie Sans vouloir entrer dans la polémique, l'extradition de Bagdadi Mahmoudi, ancien premier ministre de colonel Kaddafi, cause de rififi dans le milieu politique, mais elle semble rapporter des nouveautés à l'échelle économique pour le pays. Au moment où le gouvernement, a officialisé l'extradition de Bagdadi Mahmoudi, Mohamed Hedi Hachmi Hrari, ministre libyen de l'Autonomie locale, a annoncé que la Libye fera un don de 1,2 million de barils de pétrole à la Tunisie. D'autres sources avancent que la Libye va accorder un prêt à la Tunisie avec des conditions favorables. C'est dire que la Tunisie va au moins économiser quelques centaines de millions de dinars outre les facilités accordées aux Tunisiens voulant travailler en Tunisie.
A vrai dire, bien que l'affaire demeure assez critiquée dans les milieux politiques y compris même le Président qui se trouve hors jeu, l'extradition de Mahmoudi, est une condition ferme et définitive pour la continuité des relations économiques et commerciales entre les deux pays. Marché conclu, alors ?
Nul ne peut ignorer que la Tunisie compte beaucoup sur le marché libyen pour l'absorption des chômeurs et pour la relance des exportations.
L'extradition de Bagdadi aurait certainement un prix. Peut être que ce sont les investissements promis, ou les emplois attendus. Mais, quoi qu'il en soit, le timing de cette affaire et surtout la façon avec laquelle on a procédé pour l'extradition, seraient fort probablement favorables à l'économie tunisienne. Histoire de dire, que le partenariat tuniso-libyen devrait avoir un prix. Donnant-donnant pour être gagnant-gagnant. Bagdadi contre des milliers d'emplois et des millions de dollars. Est-ce vrai ?
Libye, terre promise pour les Tunisiens !
Les économistes confirment que la relance de l'économie Tunisienne est largement tributaire de sa coopération avec la Libye, dont la crise nous a coûté environ 0,4% du PIB national. La Libye est un partenaire économique assez important pour la Tunisie. D'ailleurs, la Banque Africaine de développement (BAD) en a fait le constat dans une étude intitulée « Nouvelle Libye, nouveau voisinage : Quelles opportunités pour la Tunisie ? » . Les économistes de la BAD affirment que la fin des conflits a ouvert des perspectives de construction d'une nouvelle Libye offrant ainsi de grandes opportunités d'emploi aux travailleurs tunisiens, et d'éventuelles coopérations bi- ou trilatérales dans plusieurs domaines. Les représentants du Gouvernement de Transition libyen ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que le rôle de la Tunisie va être central dans la reconstruction de la Libye. A commencer par le marché d'emploi qui est, selon l'étude susceptible d'absorber entre 200.000 et 500.000 travailleurs tunisiens d'ici deux ans, ce qui dépasserait de loin les 95 000 travailleurs tunisiens officiellement résidents en Libye en 2010. Aussi, la main d'œuvre tunisienne peut potentiellement remplacer les ressortissants d'autres pays qui étaient massivement présents avant l'éclatement de la guerre et dont les possibilités de retour en Libye sont devenues difficiles avec la mise en place d'un système de Visas. La Libye offre aussi de vastes opportunités dans le bâtiment et les travaux publics, les services de santé et l'hôtellerie. Reste que ces opportunités devraient se concrétiser. Le moment semble opportun et l'affaire de Bagdadi devrait donner des résultats immédiats.