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Sauver Tombouctou
Patrimoine mondial
Publié dans Le Temps le 01 - 07 - 2012

Après les mots, les actes. Le jeudi 28 juin, l'Unesco a décidé de placer Tombouctou, la ville malienne, sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Depuis que les islamistes ont pris le contrôle de La perle du désert fin mars, plusieurs profanations et destructions de lieux saints et monuments ont été enregistrées.

A l'occasion de la 36e session du comité du patrimoine mondial qui se tient jusqu'au 6 juillet à Saint-Pétersbourg, en Russie, l'Organisation des Nations-unies pour la Culture a aussi inscrit un autre site au nord du Mali, le Tombeau des Askia, situé à Gao, sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco. Ce site, édifié en 1495, lorsque Gao devint la capitale de l'Empire songhaï, est célèbre pour la spectaculaire structure pyramidale du tombeau et une mosquée. Il est reconnu comme patrimoine mondial depuis 2004. L'ensemble fut édifié après qu'Askia Mohamed eut fait de l'islam la religion officielle de l'Empire à son retour de La Mecque. Un site qui fait écho à la puissance et la richesse d'un empire qui fut bâti au XVe siècle, grâce au contrôle du commerce du sel et de l'or. Aujourd'hui, les jihadistes du Mujao ont pris le contrôle total de la ville.

Selon la déclaration de l'Unesco, « la décision vise à favoriser la coopération et le soutien en faveur de sites menacés par le conflit armé qui affecte la région ». Depuis fin mars, l'Unesco avait multiplié les appels et les alertes pour mobiliser l'opinion publique et éviter une destruction du patrimoine sacré de Tombouctou. Depuis 1988, « la cité des 333 saints », fondée au XIe siècle par des tribus touarègues, est inscrite au patrimoine mondial, dont ses trois grandes mosquées et ses dizaines de milliers de manuscrits d'une valeur inestimable.

Profanations, destructions, trésors volés

Malheureusement, la suite des événements avait donné raison aux observateurs les plus sceptiques. La directrice générale de l'Unesco avait appelé mi-avril à une action concertée des pays frontaliers du Mali pour empêcher le trafic de « trésors documentaires » de Tombouctou qui auraient été volés par les islamistes ayant pris le contrôle du nord du pays. Début mai, lorsque les forces armées avaient investi la ville de Douentza, ils ont détruit le monument Djina Dogon. Mi-mai, des islamistes d'al-Qaïda avaient profané le mausolée de Cheikh Sid Mahmoud. Le gouvernement de transition, mais aussi la classe politique et de nombreuses voix issues de la société civile avaient condamné cet acte comme « irréparable ». Des intellectuels avaient ensuite lancé un manifeste pour sauver les patrimoines des zones sous occupation. Le 23 mai, les islamistes d'Ansar Dine et d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) avaient saccagé le monument des martyrs de Tombouctou pour détruire une représentation humaine et ainsi imposer leur vision religieuse à une société en guerre.

Action insuffisante

L'action de l'Unesco était attendue, mais reste néanmoins insuffisante face au sentiment de la nécessité de mesures urgentes pour sauver le patrimoine mondial. Dans le cas de Tombouctou, une ville où la situation est décrite comme « catastrophique » par des habitants privés d'eau et d'électricité, comment arriver à cette « coopération » souhaitée avec des islamistes qui nient le fondement même de la notion d'un patrimoine mondial ? Comment arriver à des sanctions efficaces pour sauver le patrimoine dans un pays en guerre ? Force est de constater que, trop souvent, -même dans des cas beaucoup moins compliqués et dans des pays en paix –l'inscription sur la liste des sites en péril, n'avait pas permis d'obtenir ni la mobilisation souhaitée ni le sauvetage des sites.
(RFI)
zarzour


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