Chaque semaine on fait le point sur la nouvelle vague de protestation et de débrayage. C'est désormais devenu une habitude dans la Tunisie post-Révolution. Cette semaine c'est au tour des agents de la de la marine marchande et des ports d'observer une grève de 3 jours (du 4 au 6 juillet 2012). Une grève qui touche l'épine dorsale du commerce international et qui coïncide avec le retour massif des Tunisiens résidents à l'étranger. Inutile de calculer les coûts matériels et immatériels que peut coûter un seul jour de suspension pour chaque port. Rien que pour les 3 jours de grève annoncés, pas moins de 11 navires devront accoster aux six ports : la Goulette (1), Bizerte (5), Sousse (1), Sfax (1), Gabès (1) et Radés (2). A qui profite donc ce débrayage ? Les agents réclament leurs droits violés et proclament la régulation de leur situation matérielle. Néanmoins, qui paiera la facture ? Sans doute, c'est l'appareil productif, le commerce extérieur, mais avant tout l'image de marque de la Tunisie qui dépouille peu à peu de ses avantages compétitifs. A quand la fin de cette guerre lancée entre le gouvernement et l'UGTT, une guéguerre de mauvais goût à un seul et unique perdant, c'est l'économie nationale. Au moment où les politiciens se partagent les parts du gâteau et se lancent dans une guerre de « clans » ou de partis Ennahdha, CPR, Nida Tounes,... empruntant un langage de sourds, ils saccagent toute l'infrastructure de l'économie et du social.