Où va-t-il nous conduire le mot « dégage » ? Où vont-elles nous mettre les « manifestations d'El kasbah » ? Aujourd'hui, on paye trop chère à cause d'une utilisation « abusive » de ce terme qui a fait entrer notre chère Tunisie dans une impasse sans sortie. Une vraie menace qui balance notre pays et personne ne sait comment cela va braquer ! Oui, nous sommes actuellement face à un gros problème et toute solution nous semble équivoque voire même énigmatique ! Dans le temps où des manifestants s'opposent à un système ou à une personne, une majorité des tunisiens reste silencieuse. Or ! Rester les bras croisés et laisser faire guider par ces manifestants ne peut qu'obscurcir la situation. On doit rompre ce silence, et bouger pour ne pas reculer en arrière, c'est à nous de faire protéger la révolution…on est tous responsables…Pas de place pour le silence. On doit assez faire les sourds et craindre de se faire traiter les tâches. Les profiteurs sont toujours là et partout…ils nous ont volé la liberté, non encore retrouvée ! Qui sont ces derniers ? Plusieurs scénarios qui se posent mais personne ne détient la vérité hégémonique. Une de ces scénarios qui circule suite à l'arrêt, hier par les agents de la sécurité tunisienne d'un ensemble de jeunes hommes est que ces derniers sont financés par des personnes inconnues avec des montants équivalents à 30 dinars chaque jour pour qu'ils s'intègrent aux manifestations et prônent la violence et le chaos et jettent entre autre des pierres au ministère de l'intérieur. Regardez la bas qu'est ce qui s'est passé au centre ville ! L'épine dorsale de la Tunisie a été également touchée par ces violences. Les profiteurs n'ont laissé aucune manifestation sans la tromper et l'abuser. Dimanche 27 février, le centre commercial « Palmarium » a été attaqué, plusieurs magasins ont été pillés, les vitrines de boutiques cassées…et plusieurs boutiques de l'Avenue Habib Bourguiba et les fast-foods ont été dévastés. A cela s'ajoute le nombre important des braquages et les viols qui ne cessent de s'accroître du jour à l'autre. Egalement, depuis dimanche , on a assisté à des démissions en bloc touchant le poste du premier ministre Monsieur, M. Mohammed Ghannouchi, outre la démission du M. Mohamed Nouri Jouini, M.Afif Chelbi, M.Ahmed Nejib Chebbi et M. Ahmed Brahim. Qui sait qui va –t-on perdre le lendemain ? A ces termes, il est tout à fait légitime de dire qu'il est temps d'intervenir et remplacer le terme « Dégage » par celui d' « engage ». Un nombre très important des tunisiens ont sacrifié leur vie pour faire réussir cette révolution et c'est à nous de continuer. Oui il est temps de s'engager pour faire sauver notre Tunisie et la donner tout ce qui est en notre pouvoir. Il est temps d'avoir la volonté de construire plutôt que de détruire! Détruire, c'est se vouer à construire sans fondations.