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Quelle déception de voir que la violence physique et morale reste l'atout majeur de certains groupes, qui se veulent, pour comble de l'ironie, révolutionnaires. Des paroles aux actes !
Les personnes qui ont attaqué la voiture, ont fait preuve de bassesses, assurément, mais également d'un certain toupet que seule la révolution a crée. Qui sont ces personnes qui peuvent impunément menacer et agresser des politiques ? Pourquoi les violences politiques sont-elles toujours d'actualité alors que les médias n'ont de cesse de les désigner ? Que fait aujourd'hui le gouvernement afin de garantir la liberté d'expression ? Que fait il pour assurer la sécurité de ceux qui se battent ‘'politiquement'' pour leur pays ? Voici des questions qui se posent, et qui font peur, lorsque l'on sait que les insultes proférées à l'encontre d'Ahmed Néjib Chebbi, le 12 Juillet 2012, ont été « mécréant » et « athée ».
Ces salafistes outre le fait qu'ils soient complètement ‘'sauvages'' sont également dénués de tout sens logique. Il semble en effet, qu'ils aient omis de préciser que Ahmed Néjib Chebbi en plus d'être musulman, est Hadj.
A l'heure où tout le pays devrait être en émoi face à cette agression qui bafoue tous les principes de la Révolution, on regrette le manque de solidarité et de prise de conscience. L'on reconnaitra sans conteste que le point le plus marquant de la Révolution a été « cette liberté d'expression qui est à présent la nôtre ! » n'est apparemment plus d'actualité. Il ne restera, tout compte fait, pas grand-chose dont nous pourrons nous gargariser si nous ne défendons pas, au moins, la liberté d'expression. Que l'on soit pour ou contre les idées, il s'agira de laisser la parole à quiconque voudra s'exprimer. Voltaire le disait d'ailleurs si bien : « je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à ma mort pour que vous puissiez vous exprimer ». disait Voltaire
Elections libres ?
Si la liberté d'expression n'est pas défendue aujourd'hui, ardemment et fermement par le gouvernement provisoire en place, qui pourra parler de prochaines élections libres ?
Outre le fait qu'aucune disposition n'a encore été mise en place afin de garantir la bonne tenue des prochaines élections, l'on se demandera si les médias ne seront pas au centre d'une mascarade électoraliste qui s'achèterait en contrôlant ou en utilisant à bon escient la presse à scandale.
Les buzz vont fuser, ainsi que les rumeurs et les coups de pub. Certains essayeront de museler ou bien d'amadouer quand d'autres plus au fait des techniques étrangères tenteront par un jeu subtil, d'amener la presse à parler d'eux des jours durant, ce qui conférera à ces derniers la possibilité de faire passer leurs messages.
Des théories seront échafaudées, sans tomber dans la paranoïa, l'on se demandera alors à qui certains événements profiteront. En effet, l'année sera longue avant les prochaines élections et les mécanismes de comm' seront tous utilisés.
Dans le cas présent, par exemple, l'on pourrait se demander qui gagnerait à faire parler de lui en ce moment ? Le Congrès organisé par Ennahda prenait une ampleur telle que, soit le gouvernement, les salafistes ou d'autres forces progressistes, auraient pu orchestrer ce genre d'événement (agression), afin de reporter l'attention sur lui ou ailleurs. Des hypothèses audacieuses, dangereuses même. C'est néanmoins une technique de communication risquée mais qui a fait ses preuves. Une seule question reste ici : à qui profite le crime ?