L'amphithéâtre romain a vécu, mardi 24 juillet, une soirée mémorable avec la star internationale la plus populaire de la musique reggae : Alpha Blondy, ce grand artiste à la voix d'or qui se bat, à travers ses chansons engagées, pour la liberté, la paix et la démocratie en Afrique. Il se produisait ce soir-là en compagnie de son groupe Solar System. En avant-programme, le chanteur tunisien Ahmed Mejri, l'invité d'Alpha Blondy, a assuré la première partie pendant environ une demi-heure, en interprétant quelques unes de ses chansons rythmées, créant ainsi une certaine gaité parmi la foule qui, à vrai dire, attendait impatiemment la sortie sur scène de la grande vedette Blondy .
Ahmed Mejri, surnommé le Bob Marley tunisien, avait enfiévré l'ambiance avec des extraits de ses dernières productions, comme « Ayounik Lil », « Ana Horr », « Daghbaji », « Je danse le reggae, je chante le reggae ». Quoique les paroles des chansons soient banales, la musique était en revanche, consistante et bien rythmée, ajoutons à cela, la présence dynamique de l'artiste sur scène. Arriva enfin le tour de la star Alpha Blondy qui fit son apparition en haut de la muraille de l'arrière-scène, enveloppé dans un immense drapeau tunisien, en saluant chaleureusement le public qui l'a longuement ovationné. La troupe, qui l'avait déjà précédé sur scène, a exécuté une partition musicale en guise de préambule à cette soirée qui s'annonçait très excitante. Engagé et provocateur, la star n'a cessé, entre deux chansons, de s'adresser au public pour lui parler de ses positions politiques et de l'engagement de ses textes et de sa musique dans les causes de l'Afrique, sa terre natale. Marqué d'une présence scénique exceptionnelle et d'un charisme stupéfiant, le Bob Marley africain a interprété dans un style singulier, plusieurs de ses tubes à succès de pur reggae imprégnés d'ambiances africaines, qui prônaient la liberté, l'amour, la paix, la tolérance et l'unité entre les peuples africains et toutes les nations du monde. Avec ses musiciens et ses choristes, il a hypnotisé le public durant deux heures environ, grâce à ses prestations vocales et ses interminables déplacements sur toute la scène. Les solos exécutés par ces trois bassistes étaient époustouflants et d'une grande virtuosité. Il a repris des tubes récents et d'autres plus anciens que le public semblait connaître par cœur, ne cessant de chanter et de danser avec lui durant toute la soirée. Parmi les chansons qu'il a interprétées, on reconnaît « Cocody Rocck », « Sebe-Allah-Yé », « Les Salauds » et d'autres chansons dirigées contre les régimes dictatoriaux de l'Afrique avec lesquelles le public était très réactif, à telle enseigne que l'artiste leur cédait le micro.