La dernière défaite de l'ESS en Champion's League face au leader du groupe l'EST, n'a pas été bien digérée par le public étoilé . En effet, si certains joueurs sont carrément désignés du doigt pour leur piètre prestation ( manque d'entrain, absence de motivation etc...), force est de reconnaître cependant que le premier responsable « incriminé » n'est autre que l'entraîneur Mondher Kebaïr. Mauvais choix tactique, choix de joueurs inadéquat , coaching au cours du match hésitant voire trop approximatif autant de reproches qui sont adressés essentiellement à l'entraîneur qui considère dans un premier temps que « les facteurs extérieurs [ fort taux d'humidité, chaleur , conséquence du jeûne ..] ont beaucoup influé sur le niveau de la rencontre ». Toutefois, il s'empresse de rectifier le tir en reconnaissant que son « équipe a perdu la partie parce qu'elle a perdu ses duels » et Kebair de justifier en donnant « l'exemple de Mossaâb Sassi qui perd sa balle en phase défensive, en l'offrant carrément à l'adversaire et bouquet final en commettant une faute dans la surface de réparation, c'est assez symptomatique de l'état de l'équipe ce soir-là ». Certes mais la réponse ne semble pas convaincre un public surpris par l'absence de certains éléments qui auraient pu présenter au autre visage de l'Etoile . Ce public, hélas, demeure convaincu que si l'équipe n'avait pas d'élan offensif suffisant, c'est en raison de l'absence d'éléments percutants à l'image de Jaziri (quoique blessé) ou d'un Omrani ou Namouchi que l'on tarde à leur accorder une petite chance en cette compétition africaine. S'il est vrai que la liste africaine de l'ESS n'offre pas beaucoup de possibilités à cause d'erreurs de gestion administrative du passé, mais de là également à rester prisonnier de ses propres choix au points de s'estimer après coup « être surpris et trahi par certains joueurs » (dixit Kebaïr), relève à notre sens d'une certaine « naïveté ».
Pour autant l'entraineur n'a pas manqué de réagir à chaud en annonçant dorés et d'avance « que le match retour verra probablement des changements tant au niveau des choix tactiques que des hommes ». Gageons au moins que ces « choix futurs » ne puissent affecter l'équilibre général d'un groupe qui en a cruellement besoin. Par ailleurs, si la colère du public a été concentrée sur les joueurs et le coach, force est de reconnaître toutefois, qu'alimentée et entretenue par quelques médias, elle tend à impliquer l'actuel bureau directeur qu'elle considère comme étant sous la pression de quelques parties influentes autour du club. Infondées ces spéculations de bistrot, ne sauraient résister à la volonté d'un comité directeur qui s'évertue, depuis sa prise en main du club, à préserver son indépendance tant morale que financière.