Le centre culturel de la montagne à Wessaïa- Sbeïtla a organisé vendredi 14 septembre un point de presse à la Maison de la Culture Ibn Khaldoun à Tunis au cours duquel Adnène Helali, instigateur du projet, a passé en revue les réalisations du centre au cours de sa première année d'existence, tout en exprimant sa déception et son indignation envers les comportements agressifs et hostiles aux activités culturelles émanant des grands propriétaires terriens de cette région montagneuse et rurale qui portent encore des idées rétrogrades des seigneurs féodaux du Moyen-âge, en mettant chaque fois le bâton dans les roues pour entraver le déroulement des programmes de ce centre culturel naissant. Rappelons que ce jeune centre culturel de la montagne à Wessaïa- Sbeïtla est un projet prometteur et ambitieux qui a été lancé en collaboration avec l'association ''Les collines'', au cours d'une conférence de presse tenue en février 2012 par les membres fondateurs. Ce projet innovateur a eu dès son départ le soutien de plusieurs artistes comme : le cinéaste Mohamed Zran, l'homme de théâtre Chokri El Bahri, Sadika Keskès, artiste engagée dans le développement de la région du Nord-Ouest, le musicien Sofiène Safta ainsi que la Fédération du théâtre amateur, l'Association de la Fraternité Tuniso-Egyptienne... Plusieurs autres associations culturelles ont adhéré à ce nouveau projet, dont des professeurs de musique, de théâtre et d'arts plastiques, qui ambitionnent d'animer ces contrées montagneuses en créant une vie culturelle et artistique dans les différentes campagnes où les activités culturelles sont rares et quasi inexistantes.
Adnène Helali, a cité au cours de ce point de presse, les différentes activités réalisées par le Centre, au cours de cette première année, malgré les conditions précaires dans lesquelles se sont déroulées ces activités et en dépit de l'opposition farouche de certains villageois qui se comportent encore en chefs incontestés, faisant la pluie et le beau temps, et imposant leurs lois rétrogrades sur toute la population villageoise, allant jusqu'à interdire le Centre d'organiser ces manifestations culturelles en les chassant par la force de l'école où les membres du Centre ont installé leur bureau, prétextant que le terrain sur lequel cette école est bâtie est leur propriété privée.
Malgré toutes les pressions, les chantages et les intimidations, le Centre culturel de montagne a pu organiser ces activités qui, d'ailleurs, ont été la cible des attaques de la part de ces ennemis de la culture. En effet, après les Journées théâtrales du Djebel tenues à l'occasion de la Journée mondiale du théâtre, le centre culturel de montagne de Wessaïa-Sbeïtla a organisé le dimanche 15 avril 2012, la « fête des Bergers » à la montagne Semmama en collaboration avec l'association Semmama pour le tourisme de montagne, l'objectif étant de créer des traditions de tourisme dans la campagne de Sbeïtla et promouvoir la région en tant que destination culturelle. Plus tard, l'équipe du centre culturel de montagne à Wessaïa-Sbeïtla et l'association des Collines ont organisé les 2 et 3 juin 2012, le premier « Festival International du Romarin », une action en hommage à cette précieuse plante, l'une des plusabondantes dans la région en vue de valoriser cette plante. « La montagne chante » est une autre activité organisée par le Centre le 17 juin 2012.
Adnène Helali a par ailleurs déclaré au cours de cette rencontre avec la presse que son projet continuerait malgré tous les obstacles pour atteindre les objectifs assignés.