Que le Stade Tunisien perde honorablement une rencontre de football, cela procure, toujours quelques regrets au sein de ses fans, mais, ils finiront toujours par accepter la dure sentence. Qu'il encaisse piteusement, honteusement, quatre buts, dans le contexte que tout le monde connaît, cela les fait sortir de leurs gonds. Le maintien n'est pas encore assuré.
Après un match assez correct, contre la JSK, laissant entrevoir quelques promesses, le club du Bardo a enchaîné par une défaite, surprenante de par l'ampleur du score, et, effrayante parce, parce qu'elle a donné l'impression d'une délinquance morale (comportement anormal) déconcertante. Suffisance, impuissance, et, résignation, ont été les empreintes abandonnées à Hammam Sousse.
Les joueurs recrutés dans cet été qui joue un peu les prolongations, et, censés apporter un plus au Stade Tunisien, se sont avérés des pétards mouillés. Ils valent ce qu'ils valent, mais, en tous les cas, aucune valeur ajoutée n'a été constatée. L'équipe, attendu son classement, avait besoin, de joueurs d'un autre calibre, un meilleur calibre.
Petite pluie abat grand vent
Les présumées têtes pensantes sont, seules, responsables de la glissade, de plus en plus, du club qu'ils guident, dans la caricature. N'ont-ils pas enfanté cette équipe stadiste que tout le monde juge comme étant la plus mauvaise de tous les temps. Il y avait trois défaillances relevées depuis l'ère Kouki, qui n'ont pas été colmatées cet été, le poste de gardien de but, l'axe central, et, l'attaque qui est la plus muette de l'histoire du club. Les éléments engagés, et, censés apporter le fameux plus, n'ont rien montré. Présentement, on peut dire qu'il y avait de la précipitation dans les recrutements. Il y avait d'autres joueurs en circulation, ou, laissés libres par leurs clubs d'origine, nettement meilleurs que ceux embauchés. Côté dirigeants, on a lésiné sur les efforts.
Venons-en au chef cuistot. Le plateau offert mercredi après midi était d'une saveur on ne peut plus fade. L'équipe rentrante que Ghraïri avait lancée à Hammam Sousse, était trop portée vers l'avant. Il est connu de tous que, lorsqu'on a une défense fragile, un gardien qui ne jouit pas de la totalité de ses moyens, à cause du chômage lui étant imposé ailleurs (Sfax, le cas de Khalloufi), il est plus intelligent d'opter pour la prudence? Un point récolté en déplacement, à trois journées de la fin, aurait valu mieux que rien. Il fallait sûrement cadenasser derrière, quitte à mettre le barbelé devant sa surface, et, procéder par des contres. Parce qu'on a été un peu trop gourmand, l'équipe a essuyé un échec si cuisant, que l'entourage du club, et, les supporters ne pardonnent pas.
Heureusement, que, pour les joueurs, les coachs, et, les employeurs, les naufrages de quelques concurrents directs à la relégation ont apaisé leur grande colère. Mais jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer? Si le Stade Tunisien sauve sa place cette saison (par un fameux concours de circonstances), si l'hiver prochain ses dirigeants avérés pas à la hauteur escomptées ne passent pas la main par mesure d'honnêteté, son avenir sera trop risqué.